Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)¥
Mia Regina.
La pluie tombait contre les baies vitrées, glissant en longues traînées qui déformaient les lumières de l'extérieur en une danse floue et lointaine. Le ciel était sombre, aussi sombre que le trou béant que je sentais en moi. Chaque goutte frappait le verre avec une régularité presque rassurante, comme un battement de cœur qui ne s'arrêtait pas. Un battement qui n'était plus le sien.
Autour de moi, les visages étaient fermés, graves, certains dissimulant des larmes silencieuses, d'autres un vide encore plus profond que le mien.
Hypocrite vous ne l'a connaissiez même pas.
Personne ne disait un mot. Le silence de cette pièce était écrasant, presque assourdissant, si ce n'était pour le murmure de la pluie et les rares sanglots étouffés par le tissu des mouchoirs. Chaque tic-tac de l'horloge au mur semblait être une moquerie du temps qui continuait, indifférent à notre souffrance.
Le cercueil en bois sombre reposait au centre de la pièce, devant les baies vitrées, tel un point final au milieu de cette mer de chagrin. Fermé, il gardait à jamais le secret de son dernier sourire, de ses yeux brillants de vie et de défi. Fermé, il me privait de ce dernier regard, de ce dernier adieu que j'avais tant désiré lui offrir.
Fermé car ce putain de cercueil était vide comme pour Noor, comme pour Lev.
La pluie battait contre les baies vitrées, le ciel pleurant avec nous. Une froideur humide envahissait la pièce, comme un rappel constant de ce que nous étions venus faire ici aujourd'hui. À chaque goutte qui s'écrasait sur le verre, une partie de moi se brisait un peu plus. Le cercueil vide, posé devant nous, était comme une blague cruelle. Une farce sinistre.
Une absence qui criait plus fort que n'importe quelle présence.
Autour de moi, des visages inconnus, des silhouettes floues dans mon champ de vision brouillé par la colère et le chagrin. La moitié des personnes ici ne connaissaient même pas Cinaphée. Elles murmuraient entre elles, échangeaient des regards entendus, des mots de convenance sans valeur.
Hypocrites.
Des gens venus se montrer, offrir leurs condoléances vides de sens, comme si leur présence pouvait combler le vide, guérir la plaie béante que son absence avait laissée dans mon cœur.
Je serrai les poings, mes ongles s'enfonçant dans la paume de mes mains jusqu'à sentir la peau céder.
Comme elle le faisait.
Une douleur vive, minuscule, qui ne parvenait pas à détourner mon esprit de la rage qui brûlait en moi. Elle n'était plus là, et ils osaient se tenir ici, comme si cela avait une quelconque importance, comme si cela pouvait changer quoi que ce soit.
Elio se tenait à mes côtés, le regard rivé au sol. Il semblait aussi démuni que moi, mais je ne pouvais pas le regarder, pas maintenant.
Ivan, juste derrière, gardait la tête baissée, ses épaules tendues sous le poids de notre chagrin commun. Je savais qu'il se sentait coupable. Qu'il pensait que tout était de sa faute. Une part de moi voulait le haïr pour ça. Mais je n'avais plus la force de haïr qui que ce soit d'autre que moi-même.
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Mia Regina
Romantik« Tout ira bien. » C'était ce que Cinaphée Tarantino s'était promis en quittant sa vie d'avant, en abandonnant tout ce qu'elle connaissait pour échapper aux démons de son passé. Mais bientôt, elle comprendrait que fuir n'était pas suffisant. Que mêm...