Chapitre 34 : Baiser enivrant.

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Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina



















Les jours passèrent, lents et pesants, comme un brouillard épais dans lequel nous étions tous piégés. Elio était parti pour La Luna, et la maison était plus silencieuse que jamais, remplie de l'écho des absences que nous tentions de supporter. Le deuil s'accrochait à nous comme une ombre, jamais loin, toujours prêt à nous engloutir si nous relâchions notre vigilance.

Arès et moi, nous étions comme deux aimants attirés l'un vers l'autre, cherchant un peu de réconfort dans ce chaos. Mais en même temps, il y avait une distance entre nous, une barrière invisible faite de non-dits et de peurs inavouées.

Un soir, alors que la lune illuminait faiblement le salon, Arès s'était approché de moi, je lui tournais le dos mais je pouvais sentir sa présence imposante, ses mains trouvèrent très vite refuche sur mes hanches me rapprochant un peu plus de son torse. Il nicha son visage dans mon cou me procurant de multiples frissons.

Et pour la première fois depuis ce cauchemar, j'avais senti un peu de chaleur dans ce froid interminable.

Nous n'avons rien dit, nous contentant de rester là, ensemble, à partager ce moment de silence qui était à la fois apaisant et douloureux. C'était une trêve fragile, une tentative de guérison dans un monde brisé.

Mais cette fragile paix fut perturbée par l'arrivée de Massimo. Je n'aurais jamais cru qu'il oserait revenir à la villa après tout ce qui s'était passé, mais il l'a fait, imposant sa présence à sa mère, à son père, et à sa petite sœur Anita qui, du haut de ses sept ans, le fuyait comme la peste.

Massimo était un poison, une tempête de mépris et de haine qui s'abattait sur nous. Dès qu'il en avait l'occasion, il rabaissait Arès, cherchant à détruire le peu de stabilité que nous tentions de maintenir.

Ses mots étaient acérés, toujours à la limite de la provocation, mais Arès, fidèle à lui-même, restait impassible. Il encaissait les coups sans broncher, son regard se durcissant à chaque nouvelle pique.

— Tu as toujours été un faible, cracha Massimo un soir, alors qu'il nous avait rejoints dans le salon. Tu te caches derrière tes stratégies et tes plans, mais au fond, tu n'es rien.

Arès ne répondit pas, son visage fermé comme une forteresse. Mais moi, je pouvais voir les fissures, les micro-fêlures dans cette façade qu'il s'efforçait de maintenir.

— Massimo, ça suffit, intervins-je, ma voix plus ferme que je ne l'aurais cru possible.

Il tourna ses yeux noirs vers moi, un sourire narquois étirant ses lèvres.

— Oh, je vois, Arès. Tu comptes la briser elle aussi, comme tu as fait avec les autres ?

Je sentis la colère monter en moi, une vague brûlante qui menaçait de m'engloutir. Mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Arès se leva, son regard glacial fixé sur Massimo.

— Pars, Massimo. Tu n'as rien à faire ici.

Le silence qui suivit était assourdissant. Massimo resta là un moment, ses yeux plantés dans ceux d'Arès, puis il se détourna avec un ricanement, quittant la pièce comme une ombre malveillante.

Mia ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant