Chapitre 19 : Le "boucher".

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Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina
















Le lendemain de la mission, je me réveille à l'aube, pour aller m'entraîner une nouvelle fois, les muscles encore tendus de l'effort fourni la veille.

Quand j'arrive, Arès est déjà en pleine séance de tir. Le voir si concentré, si maître de lui de lui-même, ravive en moi cette chaleur incompréhensible.

Je m'avance lentement, mon regard fixé sur ses mouvements précis et calculés. Il finit par remarquer ma présence et se tourne vers moi, ses yeux pétillants d'une arrogance tranquille.

— Qu'est-ce que tu fais ici si tôt, gamine ? lança-t-il, un sourire en coins.

Je ne réponds pas, mon regard brûlant de ressentiment. Il ne se rend pas compte du volcan qui gronde en moi, prêt à exploser. La tension d'hier était encore palpable entre nous, à notre jeu de provocation, c'est le premier à avoir craqué, lorsque je parlais avec Alexandre.

Très beau garçon d'ailleurs.

Je fais un pas en avant, défiant Arès de me sous-estimer encore une fois. Il sourit, ce sourire narquois qui m'insupporte autant qu'il m'attire.

— Tu crois vraiment que tu peux continuer comme ça ? M'exclamais-je, la voix serrée de colère.

Il hausse les épaules, une lueur de défi dans les yeux.

— Pourquoi pas ? Rétorqua-t-il, avec une nonchalance délibérée.

Mon sang bouillonne. Avant qu'il ne puisse réagir, je m'approche de lui, le forçant à reculer jusqu'à ce que son dos heurte le mur. Mes mains se posent sur son torse, le laissant en haleine.

Je laisse glisser une de mes mains dans son dos, nos visages à quelques centimètres et son regard valsant entre mes yeux et mes lèvres.

— Tu crois pouvoir jouer à ce jeu sans en payer le prix ? Murmurais-je, ma voix tremblant légèrement sous la tension.

Arès ne bouge pas, ses muscles tendus sous mes doigts. Un sourire lent se forme sur ses lèvres, un mélange de défi et de désir.

— Je prends toujours des risques, Мой сладкий, rétorqua-t-il, sa voix basse et rauque. Et toi ?

Son souffle chaud caresse ma peau, envoyant des frissons le long de ma colonne vertébrale.

— Peut-être que je suis prête à en prendre, moi aussi, répliquais-je, essayant de masquer la vulnérabilité dans ma voix.

J'attrape son arme avec ma main derrière son dos. Il ne réalise pas tout de suite ce que je fais, son regard trop concentré sur mes lèvres et ma main encore posée sur son torse.

Mais quand il sent le métal froid quitter son étui, ses yeux s'écarquillent légèrement, la surprise se réfugiant dans ses pupilles.

— Cinaphée... Murmura-t-il, sa voix rauque et chargée de tension.

Je pointe l'arme sur son front, la colère me consumant. Mon cœur bat à tout rompre, mais je ne montre aucune hésitation. Arès reste immobile, ses yeux plongés dans les miens, cherchant à comprendre ce qui se passe dans ma tête.

Mia ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant