Chapitre 38 : 2 âmes tourmentées.

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Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina.
















La lumière tamisée du salon contrastait avec l'énergie de la journée. Nous étions enfin rentrés de l'hôpital, et la villa était plongée dans une atmosphère étrange, presque irréelle. Massimo et moi étions installés devant la télé, débattant sur un film dont je ne me souvenais même pas du titre. Comme à notre habitude, nous nous chamaillions, mais cette fois, il n'y avait pas de véritable animosité entre nous. C'était presque... léger.

— Sérieusement, Tesoro, tu ne peux pas aimer ce genre de films, railla Massimo en me lançant un regard moqueur.

Je sursautai légèrement à l'entente de ce surnom inattendu. Un surnom doux, affectueux même. Je ne savais pas ce qui me troublait le plus : le fait qu'il l'ait utilisé ou l'intensité du regard qu'Arès nous lançait depuis le coin de la pièce. Je sentais son regard percer chaque geste, chaque mot échangé. Mais il restait silencieux, se contentant d'observer, les traits tendus.

— Tu crois vraiment que tu peux me dire ce que j'aime ou non, Monsieur-je-sais-tout ? rétorquai-je en roulant des yeux, plus pour le taquiner que par véritable contrariété.

Arès n'avait rien dit, mais je pouvais presque ressentir la tension monter en lui, une jalousie silencieuse qui le rendait encore plus taciturne que d'habitude. Il était là, assis à l'écart, ses mains crispées sur les accoudoirs de son fauteuil, et bien que son expression soit impassible, je savais que chaque mot que Massimo prononçait le blessait un peu plus.

Massimo, de son côté, continuait comme si de rien n'était. Il n'avait pas le même éclat d'agressivité dans les yeux qu'auparavant. Quelque chose en lui avait changé. Peut-être que c'était dû à ce qu'il avait vu à l'hôpital, ou peut-être que c'était autre chose, quelque chose de plus profond. Mais ce calme, cette façade presque amicale, restait troublante.

Je ne savais pas où cela allait nous mener, mais pour la première fois depuis longtemps, il n'y avait pas de hurlements, pas de menaces. Juste une étrange complicité entre nous, une complicité que je n'aurais jamais imaginé possible.

Mais malgré cette paix fragile, une autre bataille se jouait, silencieuse, entre Massimo et Arès. Une bataille pour quelque chose de bien plus précieux que des mots. Et Arès, malgré son silence, n'était certainement pas prêt à céder.

Massimo et moi étions toujours devant la télévision, nos échanges légers et presque amusants, mais je sentais la tension qui montait chez Arès, comme une vague prête à tout engloutir. Son silence était plus éloquent que n'importe quelle parole. Il n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour que je comprenne ce qui se passait dans sa tête. Chaque muscle de son corps tendu, chaque regard appuyé qu'il lançait à Massimo me montrait à quel point il était en colère, jaloux et possessif.

Et puis, sans un mot, Arès quitta la pièce brusquement, l'air sombre. Son départ créa un vide, une sorte de froid qui s'installa aussitôt entre Massimo et moi. Je le regardai disparaître dans le couloir, mes pensées déjà tournées vers lui, vers ce que je devais faire. Mon cœur s'était contracté en le voyant partir, et je savais que je ne pouvais pas le laisser seul avec ses pensées noires.

Mia ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant