Chapitre 40 : Échiquier.

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Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina.

















Je me réveillai en sursaut, le cœur battant, lorsque des coups secs retentirent contre la porte. Les bras d'Arès se resserrèrent instinctivement autour de moi, ses muscles se tendant dans un réflexe protecteur. La voix de Massimo, avec ce ton suffisant et moqueur qui lui était propre, traversa la porte.

— Tesoro, debout ! Il est temps de se préparer, cria-t-il et si on pouvait entendre un sourire a mon avis se serais le cas.

Je grognai de frustration, sentant la chaleur de la colère monter en moi. Arès desserra lentement son étreinte, me laissant me redresser.

Son regard était encore lourd de sommeil, mais je pouvais déjà y lire une pointe d'irritation dirigée vers la porte fermée. Je savais que Massimo adorait jouer ce jeu, utiliser ce surnom juste pour attiser la jalousie de son frère, pour titiller ses nerfs à vif.

— Ce crétin ne va jamais changer, marmonna Arès en se levant à contrecœur.

Je soupirai, tentant de chasser le poids oppressant qui s'installait sur ma poitrine. Cette mission... c'était aujourd'hui. Le moment que j'avais redouté, mais aussi celui pour lequel je m'étais préparée.

Je devais séduire Alexandre, l'attirer dans un piège et... l'éliminer. Une tâche qui n'avait jamais paru plus réelle que maintenant, à mesure que l'aube se levait et que la réalité de ce que j'avais à faire se déployait devant moi.

Je vais vraiment tuer un homme ?

— Tu sais que je dois le faire, dis-je doucement, comme pour rassurer Arès autant que moi-même.

Il hocha la tête, mais ses yeux restaient sombres, l'inquiétude y flottant comme une ombre.

Nous nous levons et nous préparons en silence. Je sentais son regard peser sur moi alors que je me maquillais, accentuant mes traits, rendant mes lèvres plus attirantes, mes yeux plus perçants.

Chaque mouvement que je faisais semblait porter le poids de cette mission, de ce choix. En me regardant dans le miroir, je me vis différente — plus froide, plus calculatrice.

Cette soirée ne serait pas la mienne ; elle appartenait à celle que je devais jouer, cette femme séduisante et meurtrière que je devais devenir.

Lorsque nous descendons, Massimo était déjà là, adossé nonchalamment contre le mur, un sourire narquois sur les lèvres.

— Prête à jouer les sirènes, Tesoro ? lança-t-il en me dévisageant de haut en bas avec une admiration non dissimulée.

Arès grogna, se plaçant délibérément entre nous. Son regard lançait des éclairs, mais il savait qu'il ne pouvait rien dire. Pas maintenant. Pas alors que tout le monde attendait que je fasse ce que j'avais à faire.

Nous arrivons à la soirée caritative dans une immense salle de bal ornée de lustres scintillants et de décorations somptueuses. Les invités étaient déjà nombreux, et je sentis immédiatement cette atmosphère de luxe oppressante, mêlée d'une tension palpable.

Des rires polis flottaient dans l'air, mais je savais que derrière chaque sourire se cachait une intention obscure, une stratégie encore non dévoilée.

Mia ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant