Chapitre 11

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PDV Hermione

Le même schéma s'était répété le lendemain : recherches à la bibliothèque le matin, visionnage de l'entrainement de Quidditch des Serpentards l'après-midi puis apprentissage de vol avec Malefoy au soir.

Je prenais de plus en plus mes aises parmi les Serpents, mais mes amis me manquaient énormément. Dès que je les voyais, je n'apercevais que de la haine et du dégout dans leurs yeux et c'était très déroutant, même si je ne pouvais les en blâmer. Les discussions avec Ginny me manquaient également et j'aurais tellement aimé pouvoir me confier à elle sur tout ce qui se passait dans ma vie en ce moment, malheureusement c'était impossible et la seule personne pouvant remplir ce rôle n'était nul autre que celui qui vivait la même mésaventure que moi, cependant, il était hors de question que je ne m'épanche sur l'épaule de Drago Malefoy. Malgré tout, nous échangions tous les jours sur notre petit cahier et mine de rien, c'était agréable et petit à petit, nous avions appris à mieux nous connaître.

La semaine avait recommencé, les cours s'enchainaient tout comme les leçons de vol et nos recherches avançaient plutôt bien. Nous avions mis en commun notre travail, il ne restait plus qu'à tester les premières possibilités, en espérant que ce soient les bonnes ! Pour ce faire, j'avais prévu, dans un premier temps, de réquisitionner les toilettes de Mimi Geignarde avant de me rappeler quelle commère elle pouvait être. Finalement nous nous étions rabattu sur la salle sur demande, au moins nous serions tranquilles là-bas et ainsi personne ne pourrait nous espionner. Et l'avantage, c'est que cette pièce pouvait nous fournir des manuels que nous n'avions pas à la bibliothèque, en sommes, de quoi étayer nos recherches et tout le matériel de potion était à notre disposition, un vrai bonheur.

Le vrai changement de ce début de semaine fut mon look ou devrais-je dire celui de mon moi. Il m'avait dit qu'il devait aller à Pré-au-Lard mais jamais je ne me serais douté que ce soit pour me relooker. Je dois dire qu'il avait vraiment de très bon gout car sa tenue mettait bien mon corps en valeur, ce que, jusqu'ici, je me refusais de montrer aux autres, et il avait fait je ne sais quoi avec mes cheveux mais ces derniers, contre toute attente, étaient enfin disciplinés, un vrai miracle ! Ce changement ne passa pas inaperçu chez les Serpentards tout comme avec le reste de l'école, où je voyais des garçons se retourner sur son passage. Voilà pourquoi je n'avais jamais voulu changer mon apparence, si on devait m'aimer, ça devait être pour celle que j'étais et non pas pour mon physique, même si c'était très flatteur malgré tout. Quoi qu'il en soit, je n'avais pas mon mot à dire, je ne pouvais que constater.... Dans quel merdier m'avait-il encore fourré ?! Mais vu qu'il avait décidé de changer des choses me concernant, je ne voyais pas pourquoi je ne me générais pas en retour. Le gel sur ses cheveux m'horripilait au plus haut point, aussi dès le lendemain, je décidais de ne plus en mettre et de les laisser un peu en bataille, libre. Oui c'était beaucoup mieux ainsi, voir même en peu plus sexy. Tant pis pour lui, après tout c'est lui qui avait commencé !

Dans tout ce bazar qu'était devenu mon quotidien, le plus compliqué pour moi était de fausser compagnie aux Serpentards, à croire qu'ils étaient tous soudé les uns aux autres. Heureusement pour moi, j'avais eu tout mon mercredi après-midi de libre, simulant une fois de plus un refus de Madame Pomfresh de me voir regagner le terrain. Si eux avaient râlé pendant de longues minutes, moi je m'en étais réjoui. L'avantage dans cette histoire, c'est que Malefoy était vraiment très doué en potion, d'ailleurs je ne comprenais pas pourquoi il agissait ainsi en cours car il aurait pu être meilleur que moi, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir. Quoi qu'il en soit, lui avait du temps pour passer régulièrement surveiller la potion et ajouter les ingrédients en temps voulu, et heureusement car sans ça, nous aurions perdu bien plus de temps.

Au fil des jours, nous avions arrêté les insultes, déjà entre nous mais également lorsque nos doubles se croisaient au détour d'un couloir ou d'un cours. Si cela semblait choquer nos amis au début, chacun trouvait cette situation plutôt plaisante. Bien évidemment, nous pouvions toujours lire sur nos traits le dégout porté les uns aux autres, mais il n'y avait plus cet acharnement constant entre nos deux clans et heureusement car, autant lui que moi, ne pouvions consciemment insulter nos amis. Car, si se lancer des piques entre nous deux était chose facile, insulter nos meilleurs amis l'était moins. D'autant plus que ça aurait pu attirer l'attention car il n'y avait plus rien de naturel dans nos répartis, d'où leurs arrêts progressifs. Après, nous n'étions pas non plus courtois les uns les autres, mais les insultes s'étaient taries. J'avais d'ailleurs dû m'expliquer avec certains à ce sujet.

Dans le corps d'un(e) autre... (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant