Chapitre 22

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PDV Drago

Aujourd'hui c'était Noël et je me levais éreinté de ma soirée. Ce matin mon café m'attendait non pas dans la cuisine mais dans le salon, tout comme ses parents qui n'attendaient que moi pour déballer les cadeaux.

- Coucou ma chérie, bien dormi ? Joyeux Noël à toi !

- Oui ça a été même si je suis encore un peu fatigué. Très bon Noël à vous deux également !

- Merci ma puce et bon Noël. Vas-y ouvre tes cadeaux, nous t'attendions !

J'avais pas mal de paquets à mon nom et j'en fus grandement étonné. Ses parents m'avaient pris une magnifique veste, quelques confiseries ainsi qu'un roman moldu, étonnant ? De la part de Ginny j'avais eu une magnifique robe et Harry et Ron m'avaient pris des livres et des chocolats. Neville m'avait envoyé un livre sur les potions et j'avais reçu un immonde pull tricoté de la mère de Ron. Ses frères m'avaient pris toute une panoplie de farces et attrapes, il ne me restait donc plus que le cadeau d'Hermione à ouvrir. J'affichais un grand sourire à la lecture de son petit mot :

« Coucou, tu trouveras ci-après un petit quelque chose qui j'espère te fera plaisir que ce soit maintenant ou dans le futur. Bisous, ton double. »

Bisous ? Ça me faisait tout drôle qu'elle m'écrive ça mais j'en étais heureux. J'ouvrais délicatement le paquet qui contenait en premier lieu un magnifique sac à main. À l'intérieur se trouvait une petite boîte à bijoux que j'ouvrais discrètement. Elle renfermait un bracelet en cuir muni de plusieurs lacets entrelacés, il était vraiment classe, je l'adorais ! Elle avait vraiment de très bon goût et j'avais hâte de pouvoir le porter.

Dès que je fus de retour dans ma chambre, je m'empressais de lui envoyer un message pour la remercier. Je guettais un retour dans le cahier, mais n'ayant toujours pas de nouvelles de sa part à l'heure du déjeuner, je descendais la mine triste. C'était étonnant qu'elle ne me réponde pas, en temps normal elle m'envoyait plusieurs messages par jour et là c'était Noël en plus, elle avait bien dû recevoir mon cadeau ? Ou elle aurait pu prendre cinq minutes pour me répondre au moins ! Je ne savais pas si j'étais vexé ou énervé ! Un peu des deux sûrement...

Sa mère avait divinement bien cuisiné, comme chaque jour à vrai dire, mais là pour Noël, elle s'était vraiment surpassé. Nous avions passé encore un bon moment tous les trois, je crois que c'était les premières vacances que je passais si détendu et où je faisais autant de chose. C'était vraiment agréable de compter pour quelqu'un et de partager des moments en famille, même si ce n'était pas vraiment la mienne.

Quelle ne fut pas ma stupeur lorsque je découvris le message qu'elle m'avait laissé. Quel con je pouvais être franchement ! Bien évidemment qu'elle ne passerait pas un si bon noël que moi, comment avais-je pu lui en vouloir ne serait-ce qu'une minute ? Et dire que pendant que je menais la belle vie, elle subissait un enfer de son côté. En même temps, ça aurait été trop beau que mon paternel la laisse tranquille. Une boule se forma néanmoins dans ma poitrine et je m'empressais de lui répondre. Les minutes défilaient et je n'avais toujours pas de nouvelles, ce qui m'angoissais davantage. Dans quel enfer l'avais-je envoyé ? Je fus soulagé lorsqu'enfin elle me répondit. Elle me remerciait tout d'abord pour son cadeau et j'étais heureux que ça lui plaise car je n'avais pas l'habitude d'offrir ce genre de présent et encore moins à une fille. Elle me raconta ensuite ce qu'elle avait enduré et je devais admettre qu'elle était vraiment courageuse. Elle n'avait pas émis le moindre bruit et avait tenu bon malgré la douleur. Elle m'épatera jusqu'au bout cette fille, jamais je n'aurais pensé qu'elle puisse être si forte. Le pire c'est qu'elle s'excusait pour les coups que j'avais reçus, elle avait bien compris que c'était en partie à cause d'elle et de ses bons résultats. Même si je lui en avais voulu toutes ces années et que j'aurais aimé qu'elle reçoive les coups à ma place à l'époque, aujourd'hui, alors que c'était enfin le cas, je n'en ressentais vraiment plus l'envie et le besoin, bien au contraire. Après tout, elle n'y était pour rien si elle était meilleure que moi, la faute revenait entièrement à mon père et ça, je venais enfin de le comprendre. Nous continuions de converser ainsi pendant une bonne partie de l'après-midi.

Dans le corps d'un(e) autre... (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant