Chapitre 4

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PDV Drago

J'avais de nouveau atterri à l'infirmerie, sauf que cette fois tous les souvenirs précédents se rappelèrent à moi. Aussitôt je scrutais mon corps qui, comme je le pensais, n'était pas à moi. À cet instant j'aurais voulu hurler à m'en déchirer les tympans, mais la vielle bique de Pomfresh était juste à côté, alors je prenais sur moi et serrais les poings. Après un bref tour de salle, je constatais que mon corps, ou la personne qui avait pris possession de mon corps, était allongé dans le lit d'en face, toujours inconscient. Pourquoi avait-il fallu, sur tous les élèves de cette fichue école, que je me retrouve dans son corps à elle ? Car j'avais bien compris, avant de m'évanouir, qu'il s'agissait du corps de Granger. Rien qu'à cette idée, j'avais envie de vomir. Puis je me rappelais que tout cela était entièrement de ma faute car c'était moi qui avais fait exploser son chaudron. Mais quel imbécile franchement, plus que jamais je regrettais mon geste et ça devait être une première pour moi.

Il était hors de question que qui que ce soit soit au courant que je partageais le corps d'une sang-de-bourbe, aussi la meilleure solution restait d'attendre gentiment que ça passe, comme ça, pas vu, pas pris, l'affaire est réglée ! À peine eus-je le temps d'élaborer un plan que je vis mon moi se réveiller. Elle devait être aussi paumé que moi et quand elle m'aperçut en train de la fixer, j'y vis toute sa stupeur. En même temps se voir et savoir qu'il y avait un intrus dans son propre corps était assez déstabilisant, d'autant plus quand il s'agissait d'un ennemi. L'échange fut bref car coupé par l'apparition de l'infirmière qui s'enquérait de son état. Avant qu'elle ne puisse révéler quoi que ce soit, je réussis à nous exfiltrer de l'infirmerie non sans une dernière recommandation de cette dernière. Je voyais bien que cette petite escapade n'était pas au goût de Granger, aussi je nous trouvais une salle de classe vide afin de lui expliquer les raisons de mon silence. Je comptais attendre que la sort parte de lui-même, mais la miss-je-sais-tout n'était pas de cet avis. Selon elle, si ça faisait déjà plus de deux jours que nous avions changé de corps, il était impossible que ça se passe tout seul. Eh merde, la poisse ! Alors à part rester enfermé tous les deux ou reprendre notre vie dans la peau l'un de l'autre, nous n'avions pas beaucoup d'options. Nous avions donc convenu que personne ne devait être mis au courant et que nous ferions nous-mêmes l'antidote. Mois qui pensais que ma baguette refuserait d'obéir à une sang impur, j'avais été choqué de constater que c'était loin d'être le cas. Mais comment était-ce possible ? Mais pour l'heure nous devions trouver comment faire pour survivre chacun dans un endroit qui nous était hostile et ça n'allait pas être une partie de franche rigolade !

Je la vis fouiller dans son sac et en sortir un petit cahier qu'elle dupliqua avant d'y lancer un sort que je ne connaissais pas. Mais qu'est-ce qu'elle fabriquait encore ?

- Tient prend ça, dès que tu écriras dessus ça s'affichera dans le mien comme ça nous pourrons communiquer à distance sans attirer l'attention.

- Ok merci, c'est plutôt une bonne idée. Ça me faisait chier de l'admettre mais c'était une putain de bonne idée. On pouvait dire ce qu'on voulait d'elle mais elle était sacrément intelligente, on ne pouvait pas lui retirer ce point.

- Maintenant tu as vingt minutes pour marquer dedans tout ce que tu jugeras utile pour moi et moi je fais pareil dans le tiens. Et si quelqu'un ouvre le livre il n'y verra qu'un charabia.

- Ingénieux, et sinon t'entends quoi par tout ce qui est utile ?

- Et bien pour commencer le mot de passe de ta salle commune, l'emplacement de ton dortoir, de ton lit, tes habitudes que ce soit alimentaire, scolaire ou autre, enfin tout ce qui fera que je ne me ferais pas griller dès les premières minutes. Et rassure-moi, tu n'as pas de petite amie en ce moment ?

Dans le corps d'un(e) autre... (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant