Dans le corps d'un(e) autre... (Dramione)

Chapitre 52

PDV Drago

Nous étions le 1er septembre et aujourd'hui aurait dû être ma dernière rentrée à Poudlard, seulement je n'y retournerai pas cette année, pour mon plus grand désarroi. Au vu de la situation, il était plus prudent pour moi, tous comme mes amis, de n'a pas y remettre les pieds. Nous avions d'ailleurs eu quelques échos de ce qu'il advenait des personnes jugées "non conformes" et ce n'était vraiment pas beau à voir. Les nés-moldus et les traîtres à leur sang, comme moi, Ron ou Hermione, étaient désormais traqués, enfermés et privé de baguette magique, les reléguant ainsi à l'état de simple moldus. Harry était devenu l'indésirable numéro un, étiqueté comme grande menace pour le monde sorcier. Ce monde partait vraiment en cacahuète, c'était affligeant de voir qu'on en était arrivé à de telles extrémités et malgré tout, j'étais heureux de ne pas participer à ce massacre et de m'être rangé du bon côté.

Notre plan était fin prêt, tout comme nous qui nous apprêtions à pénétrer à l'insu de tous dans le Ministère de la magie. Je devais, pendant que les autres cherchaient Ombrage ou le collier, faire le guet prêt d'une des cheminées, prêt à parer à toute éventualité et aider en cas de besoin. Nous n'étions jamais trop prudents, nous ne savions pas ce que nous réservait cette escapade en plein cœur de la gueule du loup.

Ils partirent en direction des ascenseurs me laissant seul dans ce grand hall bondé de sorcier. J'essayais de prêter attention à tout ce qui m'entourait et ne fus pas surpris d'apercevoir des affiches à l'effigie d'Harry où sa tête était littéralement mise à prix ou d'autres qui prônaient la pureté du sang ainsi que la chasse aux nés-moldus, considérés comme des voleurs de pouvoirs, une pure absurdité. Comment les sorciers pouvaient croire en de tels mensonges et laisser faire ça impunément ? Je voyais certains sorciers en larmes se faire confisquer leur baguette ou d'autres pour lesquels on emmenait de force leurs enfants, jugés non conforme au sein de notre société. Ce spectacle me laissait littéralement sans voix. Comment en étions-nous arrivés là ?

Quoi qu'il en soit, je me tenais prêt et attendais patiemment leur retour. Ça faisait déjà un petit moment qu'ils étaient partis et j'espérais que la mission se déroule sans problème. Mais c'était une belle utopie car à peine eus-je pensé ça, qu'une violente alarme se mit à retentir dans tout le bâtiment, affolant la foule déjà bien dense dans l'atrium. Bon bah nous y étions, le moment tant redouté venait d'arriver et j'espérais au plus profond de moi que tout le monde s'en sorte sans dommage. Certains gardes commençaient à affluer et courir vers les salles d'audience, c'était donc maintenant à moi de jouer, aussi, c'est un à un que je les immobilisais, retardant ainsi leur progression et laissant le champ libre à mes trois compères. Harry et Hermione avaient retrouvé leur véritable apparence créant ainsi un véritable capharnaüm dans leur sillage. Après avoir jeté quelques sorts à leurs assaillants, nous réussissions tant bien que mal à rejoindre une cheminée pour nous enfuir et regagner le Square Grimmaurd.

- Bien joué tout le monde, vous avez réussi ! leur lançais-je une fois arrivé.

- Ouais mais on a vraiment eu chaud !

- Oui mais j'ai cru me liquéfier sur place lorsqu'elle est montée avec moi dans l'ascenseur ! Heureusement que vous m'avez rejoint et qu'Harry a su qu'elle l'avait !

- D'ailleurs comment t'as su Harry qu'elle l'avait sur elle ? Lui demandais-je

- Je ne sais pas vraiment, je l'ai senti, enfin c'est difficile à expliquer mais j'avais comme l'impression qu'il m'appelait, qu'on était lié ?

- Putain c'est pas vrai, j'y crois pas...

Il fallait que je parte d'ici et vite car s'en était trop pour moi. Des larmes commençaient doucement à perler sur mes joues et ça faisait un moment que je n'avais pas pleuré pour quelqu'un d'autre que moi. Ce que je venais de comprendre était en train d'anéantir tous mes espoirs, mais bien plus encore je venais de comprendre que j'allais perdre un être cher, un ami.