Les frères Novac; tome 1 : Attirance

Chapitre 30 : BENJAMIN

 J'ai chaud, je veux me découvrir, mais un poids repose sur moi. Je suis perdu pendant quelques instants, mais l'odeur des cheveux qui chatouillent mes narines, me renseigne sur l'identité de la personne couchée sur moi. Lorsque je dis couché, c'est qu'elle est allongée sur moi, comme une couverture. Elle a un bras posé au-dessus de ma tête, et son autre main est à plat sur mon torse. Son corps dégage une chaleur agréable, je pose ma main sur sa hanche pour toucher sa peau. Elle ne bouge pas alors je passe ma main sous son haut. Sa peau est douce et mon sexe réagit instantanément. Sa proximité est trop agréable. Je veux qu'elle reste comme ça, près de moi. Mais nous n'avons pas réglé grand-chose. Elle est venue s'excuser, ce n'est pas pour rien, et elle a été jalouse que je puisse être avec une autre. Je sais que ça veut dire quelque chose. Nous allons devoir clarifier les choses, elle a promis qu'elle serait encore là à mon réveil et elle est restée. Je caresse sa peau veloutée au bas de son dos. Elle gigote en soupirant, puis elle doit se rendre compte qu'elle n'est pas sur son lit, parce qu'elle lève les mains en chuchotant :

– Putain de merde, je suis où ?

Je ne peux pas m'empêcher de pouffer. Livie a la fâcheuse habitude de dire, ou faire, des choses sans réfléchir et j'aime cette spontanéité que certains trouvent, sans aucun doute, ridicule.

– Oh ! Benjamin...

Elle semble se rappeler de notre conversation et de sa position, elle bouge sa jambe glisse de l'autre côté de ma hanche. Elle est à cheval sur moi, nos sexes l'un contre l'autre. Elle relève la tête pour me regarder.

– Bonjour Livie.

– Bonjour.

Nous parlons doucement, comme si nous avions peur de faire éclater la bulle d'intimité qui nous entoure. C'est le matin et mon excitation est bien là. Elle doit le sentir, mais je n'en fais pas cas. J'ai envie de ses lèvres, mais j'ai peur de la faire fuir. Je sais qu'elle est terrifiée et je n'ose pas faire le premier pas. Alors pour éviter tout conflit, je préfère clarifier les choses, en lui disant ce que je ressens.

– Je crève d'envie de t'embrasser.

Un grand sourire apparaît sur ses lèvres faisant briller ses yeux. Puis elle se penche pour poser un baiser sur ma bouche. Il est doux et léger, mais j'en veux plus, alors je passe ma main dans ses cheveux épais, pour la coller à moi et l'embrasser avec ferveur. Nos corps sont pressés l'un contre l'autre, ma main toujours sur son dos. Elle bouge un peu la friction entre nos sexes s'intensifie, elle gémit en tirant un peu sur mes cheveux. La passion prend possession de nous, mais je ne veux pas aller trop vite. Je finis par m'écarter en souriant. Elle pose sa tête sur ma poitrine et se laisse aller, puis elle se décale en riant.

– Je dois t'écraser comme ça ! Désolée.

– Tu peux continuer à m'écraser quand tu veux, c'est plutôt pas mal comme réveil.

– Ne dis pas de bêtises, je suis trop lourde ! Se désole t-elle, les yeux tristes.

Je la retourne pour la plaquer sous moi d'un coup. Elle n'a pas le temps de réaliser que je la domine entièrement.

– Arrête de te dénigrer, Livie. Tu es parfaite comme tu es.

Elle affiche soudainement une expression triste, comme si elle doutait de mes paroles. Je ne lui laisse pas le temps de répliquer, je reprends ses lèvres pour un baiser. Puis je dévie pour descendre sur sa gorge. Son pouls bat fort sous mes lèvres, sa respiration s'accélère, tandis qu'elle prononce mon prénom. Je remonte vers son visage.

– Tu n'as pas senti comme je te désire ? Je demande taquin.

Elle rougit et essaie de se cacher en détournant la tête. Mais je ne la laisse pas faire.