Chapitre 14 : BENJAMIN

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Lorsque j'ouvre les yeux, je suis perdu. Je ne suis pas chez moi, je suis chez Livie. Je l'appelle, mais elle ne répond pas. Un mot est posé sur la table près de moi, avec un verre d'eau et des comprimés.

« Faites réchauffer la tasse dans le micro-onde, c'est une recette anti-gueule de bois, avalez deux comprimés avec. Laissez mes clés dans la boite aux lettres en partant. Livie. »

Je me passe la main dans les cheveux, je me rappelle être venu chez elle, parce que je voulais la voir. J'avais trop bu, mais si certaines personnes ne se rappellent de rien en décuvant, moi, je me souviens toujours. Cela ne m'empêche pas de dire et de faire n'importe quoi, lorsque je suis imbibé. L'odeur de Livie, sa peau douce et son petit short me reviennent en mémoire. Putain, je suis mal...

Elle a pris soin de moi, elle a soulagé ma migraine avec un massage du crâne, et je me suis senti flotter. Je ne sais pas ce qu'elle déclenche chez moi, mais il faut que ça s'arrête et vite...

J'arrive au collège en début d'après-midi, je ne suis pas encore descendu de voiture, lorsque j'aperçois Livie, elle se précipite dans les bras d'un homme, qui la serre contre lui. Je sens la colère qui m'envahit. Qui c'est celui-là ? Elle le regarde avec un sourire éblouissant. Je ne bouge pas et reste là, à observer leur échange, elle semble lui donner son numéro. Ils s'étreignent encore, mais ne s'embrassent pas et chacun part de son côté. Je suis abasourdi par leur échange. L'a t-il abordé pour la draguer ou alors, se connaissent-ils ?

Je gagne mon bureau dans un état de nerfs pitoyable ! Je ne décolère pas de la journée. Dès que je le peux, je rentre chez moi. Où Steph me prend la tête parce que je ne suis pas rentré et que je n'ai pas prévenu. Ce n'est pas dans mes habitudes, mais je me fous en rogne et nous en venons à nous dire des trucs pas sympas, avant qu'il ne parte en me balançant que si je baisais plus souvent, je ne serais pas d'une humeur de chien...

Le samedi arrive et je ne me sens pas mieux. Ce soir, je dois passer la soirée avec mes potes, on va s'amuser. J'ai évité Livie le reste de la semaine. J'ai grandement besoin de me détendre, j'enfile un jean noir, avec une chemise rouge, mon blouson noir en cuir et me voilà parti. Je crois que mon frère a raison, je suis en manque. J'ai vraiment besoin de sexe, mais je ne trouve personne qui m'attire. Lorsque j'arrive, ils sont déjà à une table devant une bière. Cèd va au bar m'en chercher une et revient s'installer.

– Alors, quoi de neuf ? Me demande-t-il.

– Tout ça !

– Ma future femme, ne va pas tarder.

– Tu adores l'appeler comme ça ! Le taquinais-je.

– Ouais, c'est trop le kiffe, et bientôt, je dirai ma femme ! Sourit-il avec un sourire niais sur le visage.

– Et elle se cache où ta future femme ? Je demande en scrutant les lieux à sa recherche.

– Elle est avec sa copine trop sexy. Elle est trop canon, s'exclame Rom, le troisième luron de la bande.

Cèd lui donne une claque derrière la tête, en lui balançant :

– Je t'ai déjà dit qu'elle n'était pas sur le marché ! Elle est intouchable ! Gronde Cèd avec une voix froide.

– Putain, mais tu fais des plans à trois avec elle ou quoi, s'énerve Rom.

– T'es con ou quoi, c'est une amie et je te connais avec les femmes !

– Oui, mais elle, c'est différent, en plus elle est trop cool ! Se plaint Romain.

– Pas touche ! Menace Cèd.

Une serveuse nous apporte une bouteille d'armagnac et nous commençons à boire en riant.

– Putain, j'avais trop besoin de cette soirée les gars ! Je leur dis.

Les frères Novac; tome 1 : AttiranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant