Chapitre 12 : BENJAMIN

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La rentrée est là, je vais revoir Livie, je suis perdu et complètement à l'ouest concernant cette femme. Lorsque je l'ai embrassé, j'ai ressenti qu'elle avait apprécié. Elle m'a attiré vers elle par les cheveux, et m'a embrassé avec une telle passion. Comment peut-elle dire de faire comme si de rien n'était ? Je n'ai pas pour habitude de sortir avec mes collègues ou employés pour éviter les conflits, mais avec elle, je ne sais pas comment faire. Elle m'obsède depuis que je l'ai goûté. Sa peau, la douceur de ses lèvres sous les miennes. Son ardeur à me rendre autant que je lui donnais. Je ressentais un feu qui brûlait dans mes veines, parcourant mon corps tout entier.

J'ai rendu visite plusieurs fois à sa grand-mère. Rachel est une femme attachante et j'aime passer du temps avec elle. Je n'ai pas croisé Livie. À chaque fois, Rachel était seule. Elle me parle beaucoup de sa petite fille, de la disparition de ses parents. Mais le sujet qui revient toujours, c'est sa peur de la laisser seule après sa mort. Elle sait que la jeune femme n'a pas d'amis, enfin plus maintenant, d'après Rachel...

Je suis dans mon bureau à surveiller la rue, je la vois arriver de loin et je meurs d'envie d'aller m'expliquer avec elle, mais comment faire ? Elle va se braquer et ce n'est pas le lieu. Elle porte encore un pantalon et je me demande à quoi elle ressemblerait en robe, elle serait encore plus belle. Je suis rarement sous le charme d'une femme de cette façon. Mais je dois rester loin d'elle-même si ça me tue. La journée me semble bien trop longue. Je me rends chez Cèd, pour finir la soirée. Je l'ai vu souvent pendant les vacances, mais je n'ai pas voulu parler de Livie, il allait se foutre de moi, mais il sait qu'il y a un truc qui cloche.

– Eh ! Alors, cette rentrée demande-t-il en tapant dans ma main.

– Super !

– Quel enthousiasme ! Se fout-il de moi.

Cèd a toujours su cerner les gens, et moi encore plus que les autres. Il me file un whisky, et s'en sert un. Puis il s'installe face à moi.

– Allez ! Il est temps de me déballer tes merdes, mon pote.

Il a coupé ses cheveux un peu plus courts et avec sa barbe toujours bien taillée, il a du charme. En tous les cas, sa chérie le trouve à son goût. Je commence à lui parler :

– C'est une nana du boulot ! Putain, je te jure, elle me rend dingue !

– Tu ne sors jamais avec des gens avec qui tu bosses !

– Je sais, mais je ne sors pas avec elle...

– Mais tu aimerais ?

– Putain, ouais ! Elle est sexy, sans le savoir ! Altruiste et généreuse ! Mais elle est blessée profondément par quelque chose, ou quelqu'un... Elle ne veut plus me voir, elle me prend pour un gars que je ne suis pas, je crois.

– Montre-lui qui tu es ! Invite-la à dîner !

– Non !

Il secoue la tête en riant, on peut compter sur lui pour dire ce qu'il pense.

– Tu as les jetons, mon gars ! Se fout-il de moi.

– T'es trop con !

– Non ! Tu ressens des choses que tu ne saisis pas et ça te fout la trouille !

Je reste un moment sans répondre, mais je finis par m'emporter.

– N'importe quoi, fous-moi la paix !

– Depuis quand n'as-tu pas baisé, Ben ?

– Trop longtemps !

– Trouve-toi une poulette et lâche-toi, ça ira mieux après !

Les frères Novac; tome 1 : AttiranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant