Chapitre 17 :

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Le lendemain matin, Illumi fut réveillé par des coups réguliers sur une vitre. Il se leva et vit à la fenêtre un faucon. Le faucon de famille. Il ouvrit la fenêtre et le volatile alla directement sur le bras du brun. Il saisit la lettre puis reposa le faucon sur le rebord de la fenêtre.

-Attends.

Il alla dans un placard qu'il ouvrit et saisit un morceau de viande cru qu'il avait été préalablement volé dans la cuisine royale. Dans le but de féliciter l'oiseau de faire son travail. Il s'approcha et lui tendit la viande. Le faucon le saisit doucement et le dévora. Illumi était plutôt content. Dans sa famille la fauconnerie était importante, il se souvenait encore du faucon qui était son propre animal. L'avorton de la porté, il était également d'un blanc comme neige. Tous les deux abandonnés, Illumi avait commencé à l'apprivoiser et à prendre soin de lui. Il l'aimait énormément mais son père une fois son fils né acheva l'animal et rendit au brun comme preuve des plumes ensanglanté. On avait achevé sa seule joie dans ce monde et il en avait souffert pendant des années. Il caressa un peu la tête de celui de son père mais ce dernier reparti en volant vers son seul et unique propriétaire.

Il soupira en serrant la lettre contre lui. Il alla s'asseoir sur son lit puis déplia la dite lettre. Comme prévu le roi était satisfait et allait mettre en place sa stratégie d'attaque et de rébellion. Mais il décida de lancer sa carte maîtresse. Son espion et son assassin, le pion sacrifiable pour mettre le roi ennemi échec et mat et en même temps réduire les troupes. Il souffla puis alluma une bougie et se dirigea vers la cheminée de la chambre. Il brûla alors la lettre. Voir cette lettre brûler et voir les flammes danser pour la réduire à néant lui fit penser que c'est ce qui lui était arrivé jusqu'ici. On l'avait détruit, sa propre famille en était à l'origine. Il effleura la cicatrice sur sa gorge. On avait voulu le réduire au silence, le priver de tout et surtout de joie et de bonheur. Puis la flamme s'éteignit sous son regard vide. Puis il entendit frapper. Il se redressa rapidement et se regarda. Il couvrit les potentielles blessures ou bleues et alla ouvrir.

-Ah dame Illumi. Oh navré je vous réveille ?

Il fit un non de la tête.

-Comme vous le savez aujourd'hui nous recevons un membre du clergé. Alors le roi vous à fait parvenir une robe pour l'occasion. Il en a également prévu une pour la cérémonie.

Illumi ne savait pas où se mettre et commença à faire un stop de ses mains.

-Je sais que cela peut être beaucoup. Moi même je trouve cela excessif. Il ne l'a pas fait pour les autres concubines. Je crois qu'il vous apprécie miss Illumi.

Illumi baissa la tête honteux. Le roi commençait à l'apprécier...ce n'était pas bon du tout. Il s'était rapproché de lui pour avoir des informations et maintenant il devait mettre fin à ses jours. Surtout avant que la nuit de noce soit consommée. Louis qui était face à cette jeune fille la tête basse.

-Je sais qu'il est particulier. Il est impulsif et qu'il se lasse souvent vite mais même si cela venait à arriver fille d'un roi ennemi ou non vous aurez le même traitement. Vous continuerez à vivre ici et vous ne manquerez de rien. Cela je peux le garantir.

Illumi serra son bras et la mâchoire. Il était adorable avec lui. Il a toujours été là quand le roi se laissait aller à ses pulsions. Il l'avait lui même dit, c'était son devoir de le protéger même si c'était contre le roi lui-même. Mais à lui aussi il lui mentait et il savait qu'il n'aurait pas le droit à ce qu'il garantit. Il en n'avait pas le droit comme cette robe qui venait d'être apportée par des domestiques du palais. Elles la déposèrent sur son lit puis quittèrent la pièce.

-Le roi l'a spécialement choisi pour la rencontre qui ce fera en début d'après midi. Il espère grandement que vous la portiez pour l'occasion. Bien, mon devoir est terminé pour l'heure je me retire donc et vous dis à plus tard.

Illumi s'inclina et Louis ferma la porte. Le brun se retrouva de nouveau seul dans sa chambre. Il souffla en mettant ses mains sur son visage. Le roi commençait à l'apprécier, il n'en avait pas le droit. Comme il n'avait pas le droit à ce cadeau et celui qui suivrait. Il s'était rapproché pour mieux le comprendre et savoir sa stratégie mais pas pour...Il se laissa glisser au sol. Il ne pouvait le nier...Il commençait à aimer cette vie, cette liberté. Mais il le savait il était encore enchaîné à ce besoin de satisfaire son père. Ce désir d'être un Zoldyck, que son père l'accepte enfin. Hors le premier regard complice et attentionné ou encore satisfait ne venait pas de lui. Non il l'avait laissé là sans un regard. Sans la moindre étincelle de remords. Le pion sacrifiable encore une fois. Mais s'il était ainsi c'était uniquement de sa faute à lui.

Puis cette étincelle d'espoir c'était rallumé grâce au roi, il voulait qu'on le sorte de là. Mais la mission de son roi était plus importante, il le savait, ses domestiques lui rabâchaient sans cesse. Alors avant que cela ne prenne trop d'importance il l'éteignit de son propre chef. Cet espoir qui revenait de naître. Il devait le tuer, lui qui lui avait fait découvrir le monde du dehors, son monde comme sa réflexion et il l'avait fortement apprécié. Mais il avait les poings liés par la décision de son père. Même s'il ne le tuait pas, lui et ses domestiques ne se gêneraient pas pour avouer au roi la tromperie. Il ne savait pas comment la famille survivrait à cela. Il ne voulait pas voir ce regard de haine dans les yeux lumineux du roi alors il le tuerait avant. C'était ce qu'il y avait à faire, c'était la seule chose à faire et son cœur cesserait de battre dans les heures qui suivent. Car cette fois il tuera lui-même sa source de bonheur rendant ainsi son corps chaud aussi froid que la brise de la nuit et de le rejoindre à son tour bien plus tard.

Le secret de la concubine du RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant