BloodThorn : La vengeance de Rogers [Terminée]

Chapitre 26. «Mais que faites-vous ? »

[TW : 🌶️​]

Rogers.

Léonore ne se comporte pas comme à son habitude : elle semble stressée. Quel événement aurait pu se produire ? Aurait-elle commis une erreur, redoutant que je la réprimande comme une enfant ? Je prends son visage entre mes mains, prêt à lui faire comprendre que je suis là pour elle.

— Julian, je... voudrais.

Elle se lève soudainement, puis me fait signe de prendre sa place. La princesse s'agenouille devant moi, pose ses paumes sur mes cuisses et ferme les yeux un instant, comme si elle cherchait à se concentrer.

— J'ai envie de vous faire plaisir.

— Vous me faites toujours plaisir, ma jolie, dis-je avec douceur.

— Je veux vous offrir le même plaisir que vous m'avez donné ce matin, lâche-t-elle cette fois sans aucune hésitation dans son regard.

— Je crains d'être perdu.

— Baissez votre pantalon, ordonne-t-elle.

Je reste figé, surpris par sa soudaine audace. Le rythme de mon cœur s'accélère : appréhension et curiosité s'emparent de moi. Elle relève les yeux, fixe les miens avec détermination.

— Nora, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, balbutié-je.

— Acceptez, je vous en prie.

Ses mains caressent mon pantalon et remontent avec lenteur jusqu'au point où le désir répond à ma place. Elle touche la bosse formée sous le vêtement et sourit.

— Je présume qu'une partie de votre anatomie ne s'oppose pas à ma suggestion, capitaine. C'est dur.

Elle rougit.

Nom d'un kraken !

Nora déploie une voix si suggestive qu'elle pulvérise les dernières résistances qui me maintenaient à flot. Un grognement m'échappe : je cède à sa requête. Je me lève légèrement, laisse glisser mon pantalon jusqu'à mes genoux pour libérer mon érection à proximité de son visage.

Ses yeux s'écarquillent, surprise par ma nudité. Elle l'a déjà aperçue aux bains, mais ce n'était rien en comparaison. Je n'étais pas dans cet état d'excitation. Quant à ce matin, elle s'est rapidement endormie après l'orgasme. Elle n'a donc rien vu de mon corps nu au-dessus du sien.

— Vous pouvez changer d'avis à tout moment, princesse.

Elle opine discrètement.

— Comment dois-je...le prendre ?

Son intervention ingénue me fait doucement rire. Je n'ai jamais eu à faire à une femme sans expérience, mais cette idée, celle d'être le premier homme qu'elle touche, m'enchante davantage.

— Donnez-moi votre main.

Elle me la tend; je la saisis et lui montre comment elle doit placer sa paume. Elle comprend et l'enroule autour de mon érection qui palpite d'anticipation.

J'ai eu de nombreuses conquêtes, mais le simple fait que ce soit elle qui me touche, que je sois le premier homme à avoir le privilège de ressentir sa douceur, décuple mon excitation.

J'accompagne son geste : descendre, remonter, descendre, remonter. Je lui montre avec lenteur, savourant cette sensation grisante de sa main sous la mienne qui effectue des va-et-vient. Mon esprit divague. J'imagine la chaleur de son intimité, la pression de ses parois serrées sur mon membre. Je renverse ma tête en arrière contre le dossier de la chaise et détache ma prise, pour lui offrir l'autonomie.