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Rogers.
La princesse ferme ses yeux, se délecte de cette nouvelle sensation, de mon sexe qui vibre dans le sien à mesure que le plaisir s'installe en moi.
Je l'embrasse tout en m'assurant assez fréquemment qu'elle n'éprouve aucun inconfort, qu'elle ne se force à rien et ne souffre pas. À chaque larme qui échappe à ses yeux, je m'empresse de les sécher, capturant chaque trésor de bonheur qu'elle m'offre avec une dévotion sincère.
Je refuse d'admettre que c'est la dernière fois que mes mains caressent sa peau, que mes yeux se perdent dans les siens, que mes lèvres rencontrent les siennes. Je rejette l'idée que cette bulle d'intimité va inévitablement éclater, nous renvoyant à la dure réalité. La laisser seule ici est une torture, mais mes options sont limitées. J'avais mis de côté ma quête de vengeance, mais l'annonce de son mariage imminent et des horreurs qu'elle a endurées a ravivé ma colère. Ma présence ce soir n'est pas seulement motivée par elle, mais aussi par le roi. Je veux lui enfoncer ma lame dans le cœur, loin des regards indiscrets, de son regard à elle.
Je ne deviendrai pas le monstre qu'il est. Les erreurs de son père ne seront pas les miennes. Je ne répéterai pas les mêmes tragédies. Moi qui ai vu mes parents mourir, je refuse catégoriquement qu'elle soit témoin de ça à son tour.
Léonore lève sa main, pointe quelque chose à ma gauche. Là, accroché au baldaquin de son lit, le foulard rouge que je lui ai donné lorsqu'elle n'avait que sept ans, preuve tangible que je n'ai jamais quitté son cœur.
Ses cheveux couleur des blés étalés sur l'oreiller, son front luisant par la transpiration de nos ébats, ses joues rosées naturellement, ses lèvres pincées entre ses dents, tout m'excite en elle.
J'accélère la cadence de mes coups de reins dans son fourreau humide et serré, tout en vérifiant qu'aucune grimace négative ne vient ternir son plaisir. Elle froisse ses draps, retient ses gémissements et laisse échapper des soupirs qui se veulent rassurants.
Tout en moi la réclame. J'empoigne l'un de ses seins tendu, embrasse son menton, ses lèvres, son nez, me perd dans le bleu de ses yeux. Puis je sens que je suis au bord du précipice. Léonore effectue une pression sur mes fesses, elle se cambre pour mieux me recevoir en elle – ça y est, la douleur a laissé place à l'agréable. Ses hanches bougent au même rythme que les miennes, nos lèvres ne se quittent plus, nos langues se promettent de ne jamais s'oublier. Impossible.
Léonore a le goût de l'interdit et Dieu sait comme j'aime ce goût.
Elle m'enlace, mordille doucement le lobe de mon oreille en murmurant qu'elle est comblée. Moi aussi, je suis bien dans ses bras. Une onde de plaisir traverse mon corps lorsque Léonore griffe sauvagement mon dos.
Je plonge. Je m'abandonne. C'est délicieux, doux, agréable. La chaleur envoûtante de nos corps entrelacés et de notre sueur partagée deviennent rapidement une addiction, et j'apprécie chaque instant de cette proximité.
Un râle rauque s'échappe de moi lorsque mon être se libère complètement sur ses draps alors que je me suis retiré juste à temps afin de lui empêcher une éventuelle grossesse. Ma tête repose sur son sein, je cherche à reprendre mon souffle, à apaiser les battements frénétiques de mon cœur.
Léonore n'a pas encore atteint l'orgasme, ce qui est normal lors d'une première fois. Je laisse mon corps retomber lourdement à ses côtés, mes doigts glissent ensuite avec délicatesse vers son intimité pour caresser son clitoris gonflé.
Léonore écarte ses cuisses et, au moment où je sens son corps se contracter pour atteindre l'extase, je scelle nos bouches pour étouffer en douceur son cri de plaisir. Ce son n'appartient qu'à moi seul.
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BloodThorn : La vengeance de Rogers [Terminée]
Romansa👑❤️🏴☠️ Léonore Marie Séraphine de Saint Germain, dernière héritière non liée par le mariage de Sainte-Luce, est promise au prince du royaume ennemi pour mettre fin à des années de conflit. Mais alors qu'elle prend la mer en direction de Carvalac...