Chapitre 33. « Bien, c'est aujourd'hui que vous allez mourir. »

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[ Attention, ce chapitre contient des références à des sujets religieux. Ces passages sont purement fictifs et ne reflètent en aucun cas les opinions personnelles de l'auteur. Ils sont inclus dans le cadre du développement de l'intrigue et des personnages.]

Rogers.

Je présente un collier en or au capitaine d'un modeste navire de pêcheurs, prêt à prendre le large depuis Sainte-Luce. C'est ma monnaie d'échange – volée dans les appartements du roi après son assassinat – pour le voyage en sa compagnie. Il mord délicatement le médaillon pour s'assurer qu'il s'agit bien d'or et non d'un métal trompeur, puis acquiesce d'un signe de tête.

Je monte à bord, encore vêtu du pantalon bleu, uniforme du royaume de Sainte-Luce, puis je rejoins les matelots affairés à préparer le départ.

Les hommes tirent les cordages, le grincement des poulies résonne, les ancres s'arrachent des profondeurs marines, libérant le navire de l'emprise du port. L'eau s'écoule gracieusement le long de la coque, fervent accompagnateur au départ du vaisseau tandis que le timonier, une main ferme sur le gouvernail, observe l'horizon avec intensité.

Les marins entament une mélodie qui se mêle au chant du vent salé et au cliquetis des vagues.

— Que les vents nous soient favorables et que la mer nous soit clémente, hurle le capitaine aux pêcheurs.

Je m'installe dans un coin discret du navire, étendu sur le bois, les bras derrière la tête, laissant mes pensées dériver vers la princesse qui s'est réveillée seule et qui a déjà dû apprendre le décès du roi. Quant à Édouard, je l'imagine déjà parti en direction de Saint-Prés, le village où crèche Alexander.

Les informations que j'ai volontairement donné au Commodore, ont pour but de faire d'Alexander le nouveau roi de Sainte-Luce, comme c'était prévu avant que le roi ne le déclare possédé par le diable, lui retirant toute reconnaissance.

Je me souviens du jour de notre rencontre il y a environ deux mois. 

2 mois plus tôt

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2 mois plus tôt.

La soutane et le col gallican que je porte, m'aident à passer inaperçu. Les cheveux soigneusement tirés en arrière et barbe rasés de près, j'entre dans le cloître. Seules la cicatrice en forme de croix sur mon front et mes tatouages sur mes mains, que je dissimule sous les longues manches, peuvent faire défaut et pourraient me porter préjudice.

J'avance dans le couloir principal muré de pierres anciennes sur lesquelles sont peintes de grandes fresques religieuses, preuve de la sacralité de ce lieu. Les murmures des prières des moines résonnent et la cloche de l'église qui annonce l'heure de la bénédiction, se met à tinter.

Les hommes de Dieu convergent vers l'allée, pour se diriger solennellement vers l'autel afin d'adresser leurs adorations au Tout-Puissant. Je profite de cette procession pour me glisser discrètement dans un coin sombre, feignant de m'adresser au Seigneur, chapelet en main.

BloodThorn : La vengeance de Rogers [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant