Il est dix neuf heures passé quand nous arrivons devant la maison de mes parents, l'air s'est drôlement rafraîchit on sent presque octobre arrivé. Je fais le tour de la voiture, Elio m'attend appuyé sur sa voiture. Je m'approche de lui et le remercie :
- Merci pour cet après-midi. Le cadre était magnifique, et au final tu te débrouilles pas mal au paddle.
Il sourit en regardant le ciel et ses mains s'emparent de mes hanches pour m'attirer contre lui. Je suis surprise mais me laisse faire sans vraiment trop savoir quoi faire de mes mains. Néanmoins, lui sait ce qu'il fait.
- Et toi tu sais embrasser quand je te fais des frayeurs, se moque-t-il.
- T'est nul, ta blague ne m'a pas fait rire du tout, riposte-je.
- Oui mais tu t'es quand même jeté sur moi.
- Uniquement parce que j'ai cru que tu allais te noyer, arrête de prendre la grosse tête.
- Et toi, assumes un peu ce que tu fais, me dit-il gentiment en remplaçant une mèche derrière mon oreille.
Il m'a touché en plein cœur, je ne peux rien riposter. Et ce petit geste si furtif soit-il est en réalité un rêve de petite fille qui se réalise. Que quelqu'un ose me dire qu'aucune fille lisant des romances depuis ses années collège ne rêve pas de ça.
- Je rêve ou je viens de te clouer le bec ? Se moque-t-il en se rendant compte de mon silence.
Je lève les yeux au ciel mais finit par avouer :
- Oui.
- Eh bah c'est une petite victoire alors.
Je me détache de lui et râle, le sourire au lèvre. Il a vraiment un égo surdimensionné quand il s'agit de victoire contre moi.
- Bon allez, je dois réviser.
Il lâche mes hanches, et alors que je m'écarte de lui, sa main vient se glisser furtivement dans la mienne.
- Révise bien alors.
- Merci, fais attention en rentrant. Pas de mauvaises blagues, s'il te plait.
Un sourire se dessine sur nos lèvres. "Pas de mauvaises blagues" est en train de devenir notre propre code. Quatre mots qui cachent une inquiétude et un intérêt pour l'autre. Est ce pour ça qu'il sourit ? Peut-être croit-il avoir entendu mon cœur parler sous une mascarade. Pour être honnête, je ne pense pas que ce soit une simple croyance.Nos deux mains se lâchent avec la distance, et je finis par lui tourner le dos pour aller rejoindre le porche de la maison. Mais je l'entend souffler une dernière bêtise dans mon dos :
- Et essaye d'assumer un peu ce que tu fais.
Ce sourire m'échappe car il a vraiment le don des mauvaises blagues. Mais je crois que j'aime bien, c'est ce qui me fait rire.
Je passe le pas de la porte, retire mes chaussures et dépose mon sac sur le meuble four-tous. Je m'apprête à monter les escaliers, mais Jane observe dû canapé le regard interrogateur. Je m'arrête net, pas un bonjour ni rien alors je me lance la première :
- Salut ?
- Coucou, ta journée s'est bien passée ? Tu as rencontré de nouvelles personnes ? Non ?
Je la regarde un instant étant un peu dans le malaise de cet interrogation suspecte, avant de comprendre qu'elle a peut-être capté un truc avec Elio.
- Oui, ma journée s'est bien passée. Et toi ?
Je fais exprès d'ignorer la dernière question pour voir sa réaction. Elle pose son livre sur la table et me regarde l'air sérieux. Mon dieu, qu'ais-je fais ?
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Nous deux à travers la vérité
RomanceMes journées ont changées. A 17 ans mon corps est marqué par l'ancre de mon passé. Je fais de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences mais il y a toujours cette chose qui me tire en arrière. Je me sens comme forcé à regarder le passé. Cet enf...