Nous arrivons enfin à la maison, j'avoue que ces multiples sorties en une après-midi, m'ont bien épuisée. Malheureusement pour nous à peine la porte de la maison passée nous tombons nez à nez avec le père d'Elio. L'image d'Alexander à complètement changé, déjà avant ce n'était pas à son avantage mais alors maintenant ça l'a ruiné complètement.
- Vous êtes enfin là ! Dit-il.
Elio garde la tête droite, mais ne dit rien. Je sens bien que son silence supplie Alexandre de la fermer. Mais il se contente de retirer ses chaussures à côté de moi, appuyé contre le mur. Mais parents ne sont pas là.
- Je ne vais pas rester ici. Finit-il par dire.
Heureusement. Elio relève la tête vers lui et dit enfin quelque chose. Les mâchoires plus que serrées, il le fixe droit dans les yeux.
- Qu'est ce que j'en ai à faire ? On n'a pas besoin de toi ici.
Ouch. C'était violent. Alors qu'Alexander s'approche de son fils dans l'entrée, je m'écarte d'eux, leur laissant une certaine intimité. Ils ont sûrement des choses à dire. Je reste tout de même dans la cuisine pour surveiller la situation, je ne fais pas confiance à cet homme encore moins quand il est seul avec Elio.
- Elio, je veux voir ma fille.
Alexander de dos, je vois très bien Elio d'ici et ses réactions d'ici. Son visage est forgée dans du fer car il ne laisse rien paraître de cet échange.
- Ta fille ?! ricane-t-il.
Alexander avance d'un pas devant Elio. Il ne cille pas, face à la présence imposante de son père autant sur le point psychologique et que physique.
- Oui, ma Juliette. Je veux la voir. Provoque-t-il.
Elio pouffe au nez d'Alexander, et se rapproche de son père. Son nez frôle presque le sien. Il le regarde de haut.
- Comment ose tu dire ça ? Tu ne l'as même pas élever. Elle ne sait même pas qui est son père. Ni sa mère d'ailleurs. La personne qui se rapproche le plus d'un lien paternel avec elle, c'est moi.
- Mais c'est mon sang qui coule dans ses veines. Je suis son père. Se répète-t-il.
Elio lâche un rire jaune sous le nez de son père en regardant son visage de haut en bas, les yeux remplis de haine.
- Réveille toi. Le lien de sang ne fait pas la famille. Tu ne la verras pas. Tu nous gâches déjà bien assez notre vie avec tes problèmes de fric.
Un frisson me parcourt la colonne vertébrale en repensant à son agression que j'ai dû guérir de mes mains. Même à distance, il met des bâtons dans les roues à ses enfants. L'argent à detruit beaucoup trop de famille...
Je me serre un truc dans le frigo pour faire genre que je n'écoute pas du tout leurs conversations, alors qu'au contraire je garde un œil sur le comportement d'Alexander. Même si je doute qu'il derape en ma presence.
- Tu sais. Y a rien d'officiel pour la garde de Juliette. Juridiquement elle vit sous mon toit. Ajoute-t-il.
Oh ! Il a osé ! Alors qu'Elio devrait avoir peur de perdre sa petite soeur, il ne fait que garder son calme et lui lâche d'un ton serein:
- Ecoute moi bien, Alexander. Je ne te laisserais pas gâcher la vie de Juliette comme tu l'as fait avec moi. Et si tu veux parler Justice, pas de soucis. Juridiquement tu devrais être en prison.
Alexander s'emporte et attrape le bras d'Elio dans un geste vif et violent. Mon cerveau ne prend pas trois plombs pour analyser la situation. Je me lève d'un bon de ma chaise en voyant sa main serrée autour de l'avant bras d'Elio.
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Nous deux à travers la vérité
RomansMes journées ont changées. A 17 ans mon corps est marqué par l'ancre de mon passé. Je fais de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences mais il y a toujours cette chose qui me tire en arrière. Je me sens comme forcé à regarder le passé. Cet enf...