16- Quand l'attente est amère, les retrouvailles sont ardentes...

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ASPEN SÁNCHEZ Novembre 2024

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ASPEN SÁNCHEZ
Novembre 2024

Les mains tremblantes, je me frictionnai les bras, tentant de chasser le froid qui commençait à s'installer en moi, mais c'était bien plus que la fraicheur du début de soirée qui me faisait frissonner. Le parking était presque désert, à l'exception de quelques voitures et du bruit lointain de la ville qui continuait de vivre, indifférente à ma situation. Mon regard restait fixé sur l'horizon, espérant voir surgir la silhouette familière de Fermin, mais rien ne venait. L'attente devenait insupportable, et avec elle, un sentiment de désillusion grandissait en moi.

Cela faisait près d'un heure que j'étais là, essayant de me convaincre qu'il finirait par apparaître, qu'il avait juste été retenu par quelque chose d'important. Mais plus le temps passait, plus l'évidence me frappait : il m'avait posé un lapin. La déception me serrait la gorge, mélange amer de colère et de tristesse. Je lui en voulais, mais je m'en voulais aussi d'avoir espéré.

Je baissai les yeux vers le maillot que je portais, ce maillot que j'avais emprunté à Jess et que je ne lui avais toujours pas rendu juste "au cas où".

Willow et Pedro, qui m'avaient accompagnée jusque-là - à cause de l'entrée quasi-impossible dans ce parking sous-terrain privé - étaient partis depuis longtemps. Ils avaient insisté pour rester avec moi, mais je les avais rassurés, prétendant que tout allait bien, que je n'avais pas besoin de compagnie. Je leur avais dit que Fermin arriverait sûrement d'une minute à l'autre. Pourtant, même en moi, le doute grandissait. Maintenant que j'étais seule, ce doute s'était transformé en certitude : il ne viendrait pas.

Lorsque j'avais croisé Pablo un peu plus tôt, je m'étais permis de lui poser la question, espérant qu'il me rassure, qu'il me dise que Fermin était en route, qu'il ne tarderait pas. Mais ses mots avaient eu l'effet inverse.

"Je t'avoue que je suis un peu surpris... Il a déjà filé il y a un bon bout de temps..." avait-il dit, l'air sincèrement étonné.

Je fixai le soleil couchant qui peignait le ciel dans de jolies couleurs en me mordillant légèrement la lèvre. Je voulais avoir une conversation sincère avec lui sur ce qu'il s'était passé l'autre soir, quand il m'a presque sauté dessus pour me faire taire, mais il semblerait que cette discussion était désirée d'une manière non-réciproque.

Alors que je contemplais les nuances orangées du ciel, essayant de retenir les larmes qui menaçaient de couler, un léger bruit de pas attira mon attention. Au début, je pensais que c'était une simple illusion, que mon esprit me jouait des tours. Mais en me retournant, je vis une silhouette familière s'approcher. Fermin avançait vers moi, le regard un peu coupable, un bouquet de fleurs de myosotis à la main. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, mélange de soulagement et de colère. Il avait enfin décidé de venir, mais l'amertume d'avoir attendu si longtemps ne s'effaçait pas si facilement.

Aspen... je suis vraiment désolé, dit-il d'une voix pleine de sincérité, presque haletante.

Il s'arrêta à quelques pas de moi, tendant le bouquet avec un sourire timide. Les fleurs étaient belles, fraîches, comme si elles avaient été soigneusement choisies.

𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘢𝘴𝘵𝘦 𝘰𝘧 𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘮𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant