03- Action ou Vérité

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ASPEN SÁNCHEZ Octobre 2024

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ASPEN SÁNCHEZ
Octobre 2024

Lissant une fois de plus mes cheveux attachés en une demi-queue soutenue par un joli nœud rouge avec la paume de ma main, je fixai mon reflet dans le miroir illuminé de mon salon. Je ravivai le rose sur ma bouche grâce à mon encre colorée adaptée à cette zone, et lorsque mes lèvres se frottèrent pour étaler la matière, mon téléphone vibra dans la poche arrière de mon jean taille basse.

De Amalia :
j'ai tellement hâte qu'on se voit !

Un large sourire s'étira sur mes lèvres. Et dire que ça faisait plus de cinq ans que je n'avais pas vu sa bouille. Nous nous étions perdues de vue lorsque je quittais le lycée et elle, allait rentrer en classe de première. Depuis, plus rien. Quelques messages occasionnels, rien d'autres.

J'avais seulement pu, par le biais de ma collègue, savoir qu'elle était avec le meilleur ami de son copain, ce qui avait déjà contribué à une grande source de bonheur pour moi. La savoir heureuse était tout ce qui m'importait, et si elle me ghostait, j'en déduisais qu'elle était sûrement trop occupée pour discuter.

De Aspen :
De même, on a beaucoup de choses à se dire je crois...!

Après avoir tapé rapidement ma réponse, je glissai le téléphone dans ma poche et me tournai de nouveau vers le miroir. Mon sourire était toujours là, étiré par l'excitation de ces retrouvailles tant attendues. J'ajustai le haut à manches longues en coton rouge bordeaux que je portais, lissant les plis invisibles sur le tissu. Mes épaules nues étaient soulignées par un collier discret en or. Je voulais être à l'aise tout en étant élégante, et ce haut, qui épousait parfaitement mes formes, était le choix idéal.

Satisfaite de mon apparence, je me retournai pour contempler mon salon baigné dans une douce lueur dorée. Les bougies allumées sur la table basse diffusaient une senteur apaisante de lavande et de cèdre, embaumant l'espace d'une chaleur réconfortante. Elles avaient éclairé ma soirée de préparation, mais il était maintenant temps de partir.

Je m'approchai des petites flammes vacillantes, soufflant doucement pour les éteindre une à une. La lumière dans la pièce s'éteignit progressivement, ne laissant derrière elle qu'une légère fumée parfumée qui s'éleva en volutes discrètes. Le salon étant désormais plongé dans l'obscurité, je me sentis prête. Prête à retrouver Amalia, prête à redécouvrir cette amitié mise en suspens par les aléas de la vie.

Je jetai un dernier coup d'œil autour de moi, vérifiant que tout était en ordre avant de quitter l'appartement. Mon sac en bandoulière en cuir recyclé était déjà posé sur le buffet près de la porte d'entrée. Je l'attrapai en sortant, le passant négligemment sur mon épaule. L'idée de prendre ma voiture m'effleura l'esprit, mais je la chassai immédiatement. Pourquoi utiliser une voiture pour un trajet aussi court quand le bus passait juste au coin de la rue ? Sans parler du fait que réduire mon empreinte carbone était une priorité pour moi. Et j'estimai que chacun devrait penser comme moi, et privilégier les transports en commun ou le vélo, à la voiture.

𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘢𝘴𝘵𝘦 𝘰𝘧 𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘮𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant