ASPEN SANCHEZ
Décembre 2024J'étais épuisée. Tasse de café brûlante à la main, je jetai un regard à mon meilleur ami, installé confortablement sur mon canapé, son visage éclairé d'un sourire béant. Il était passé chez moi à l'improviste juste au moment où je me réveillais, et depuis, il squattait mon salon, le téléphone collé à l'oreille, en pleine conversation avec sa copine.
Il riait doucement, totalement absorbé par ce qu'elle disait, sans se soucier du monde autour. Moi, de mon côté, je peinais à trouver l'énergie pour démarrer la journée, chaque gorgée de café tentant vainement de me réveiller.
— Tu veux autre chose à boire ? demandai-je d'une voix fatiguée.
Il ne leva même pas les yeux de son écran, toujours perdu dans sa conversation, mais il agita vaguement la main en guise de réponse négative.
Je soupirai, m'appuyant contre le comptoir de la cuisine, observant la scène. Il semblait tellement heureux, insouciant. Pendant que lui flottait sur un nuage d'amour, je me sentais plus lasse que jamais, noyée dans mes pensées, le poids des jours passés me tirant vers le bas.
Le contraste entre nos états d'esprit était presque comique.
Fermin et moi avions veillé jusqu'à très tard dans la nuit, nos conversations s'étirant sans fin, et à un moment, le sommeil m'avait prise contre son épaule. Je me souvenais vaguement de l'avoir senti me soulever doucement, me porter jusqu'à mon lit, avec cette délicatesse qui lui était propre. Il avait retiré mes chaussures, puis ajusté la couette sur mon corps. Avant de partir pour dormir sur le canapé, il avait déposé un baiser sur ma joue, un geste qui m'avait réchauffé le cœur dans le silence de la nuit.
Quand il s'était relevé pour s'éloigner, j'avais attrapé sa main, sans réfléchir, comme un réflexe. J'avais besoin de lui. Après tout ce qu'il m'avait révélé avec une sincérité qui transperçait ses mots, malgré la douleur qu'il portait encore, je ne voulais pas qu'il parte. Pas tout de suite. Je n'avais pas osé lui dire directement, mais je voulais, d'une manière ou d'une autre, être à nouveau celle qu'il avait connue. Retrouver cette complicité que nous avions eue autrefois, même si, désormais, tant de choses avaient changé.
Il n'avait pas protesté. Il était resté. Et alors que je sombrais à nouveau dans le sommeil, j'avais senti ses mains hésitantes se poser doucement sur mes hanches, avant de tirer mon bassin contre le sien, ses bras m'enveloppant avec une tendresse inattendue. Son souffle s'était fait plus lent, et il avait enfoui son visage dans le creux de mon cou, un contact à la fois intime et apaisant.
Au réveil, j'avais trouvé le lit vide. Il était parti à l'aube, mais en prenant soin de me laisser un petit mot, posé au-dessus de mon téléphone.
"Je suis parti à l'entrainement
On se retrouve ce soir chez moi ? 19h00 si ça te va ? Bisou ♡"J'avais plié soigneusement le papier, comme je le faisais depuis quatre ans, et je l'avais déposé dans ma boîte à souvenirs. Cette boîte renfermait des fragments de moments heureux, des petits souvenirs que je gardais précieusement par peur de les oublier. Chaque billet de cinéma, chaque note manuscrite, chaque petit objet me rappelait que, malgré les difficultés, il y avait eu des instants où j'avais été heureuse.
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𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘢𝘴𝘵𝘦 𝘰𝘧 𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘮𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴
Fanfiction𝑭𝑬𝑹𝑴𝑰́𝑵 𝑳𝑶𝑷𝑬Z | Jusqu'à maintenant, la vie d'Aspen était calme, ponctuée par quelques rares soucis entre ses parents. Elle se tenait loin des problèmes, très loin, parce que, comme elle le disait si bien : "La vie est trop courte pour s'at...