10- En quête de réconfort

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FERMÍN LOPEZ Novembre 2024

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FERMÍN LOPEZ
Novembre 2024

Jetant un énième coup d'œil à l'heure affiché sur l'écran d'accueil de mon portable, mon pied tapotait à un rythme régulier sur le parquet, sans même que je ne puisse me contrôler.

Léa était censée arriver sous peu, et mon cœur s'emballait à toute vitesse. J'étais flippé, carrément flippé. Je me détestais pour avoir menti, je m'étais insulté un bon nombre de fois jusqu'à ce que, dès lors que mon regard croisait le miroir, je puisse voir à quel point j'étais un connard, jusqu'à en détester mon reflet.

Mais comme l'avait dit Joseph Facal ; la vérité finira toujours par vous rattraper. Et je me devais d'assumer mes erreurs. Je refusais catégoriquement de redevenir le même qu'autrefois : celui qui se noyait dans ses propres mensonges.

Je regardai mon téléphone s'illuminer sous les notifications de mon groupe avec les mecs, qui m'envoyaient des messages d'encouragements, même si l'un d'entre eux, me faisait toujours la morale. Et il avait raison. Selon moi, je ne pourrai que comprendre mes erreurs en crevant sous la culpabilité.

Mais parmi toutes ces notifications, j'aperçu la photo de profil d'Aspen accompagnée d'un message, se perdre dans les autres messages. Aussitôt, je me hâtai de déverrouiller mon portable, pour lire le contenu du message de la blonde.

De Aspen :
Salut Fermin, est-ce que ça va ? Je sais que je t'ai ghosté, mais c'était pour la bonne cause, tu le sais aussi bien que moi. Pourtant je n'ai plus aucune nouvelle de toi, je voulais simplement m'assurer que tout était ok de ton côté ? Prends soin de toi...

Un large sourire illumina mon visage attristé. Cette attention, aussi petite soit-elle, avait le don de retirer un poids de mon cœur. Je me surpris à sourire de toutes mes dents devant ce message.

La laissant en vu (qu'elle ne pouvait pas voir grâce à l'option que j'avais actionné sur mon compte, pour que personne ne voit quand je lis leur message), je déposai mon portable sur la table basse en face de mon canapé en cuir blanc.

C'était ce genre d'attention que je recevais rarement, presque jamais, mais qui avait le don de faire battre mon cœur un peu plus vite. Un message qui me faisait sentir comme, ne serait-ce qu'un poil important pour quelqu'un. Quelqu'un qui se souciait vraiment de mon état, et qui ne me lançait pas ce "ça va ?" tous les matins, auquel je répondais toujours "au top, et toi?" alors que je n'en pensais pas un moindre mot.

Le silence de la maison fut soudain brisé par le son de la sonnette. Mon estomac se noua instantanément, et mon pied, qui n'avait cessé de tapoter nerveusement le sol, se figea. C'était le moment de vérité.

Je me levai, hésitant une fraction de seconde avant d'aller ouvrir la porte. La poignée froide sous ma main me sembla un écho du frisson glacé qui courait dans mon dos. Quand j'ouvris la porte, Léa se tenait là, belle, même rayonnante, comme toujours, mais il y avait dans ses yeux une ombre de fatigue, de résignation peut-être, qui me fit mal au cœur.

𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘢𝘴𝘵𝘦 𝘰𝘧 𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘮𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant