FERMÍN LOPEZ
Octobre 2024La satisfaction que je ressentais face à la victoire de ce match n'était qu'infime à côté de la joie que j'éprouvais en voyant Aspen en train de célébrer dans les gradins. Elle tenait fermement la main d'Amalia, qu'elle secouait dans tout les sens - si bien que je crus à une double entorse du poignet de la copine de mon meilleur ami -, et hurlait avec l'homme debout à côté d'elle.
Je célébrai à moitié avec mes coéquipiers, mon regard à la merci de son aura envoûtante. Lorsque ses iris rencontrèrent les miennes, je lui adressai un petit signe de main qu'elle me rendit avec un grand sourire.
Après une dizaine de minutes passées à célébrer avec les supporters et à échanger des accolades avec les joueurs, nous regagnâmes finalement les vestiaires. Un long débriefing nous attendait, mené par notre nouveau coach, et bien que je sois encore sur un nuage, je me préparais mentalement à la rigueur de cette analyse post-match. Mais ce qui me motivait surtout, c'était l'idée de retrouver Aspen, à l'endroit que je lui avais indiqué, une fois cette formalité terminée.
Alors que je m'équipais pour la douche, Jules, l'un de mes coéquipiers, m'attrapa par les épaules et passa une main affectueuse dans mes cheveux humides de sueur.
— Bravo, mon poulet, t'as bien joué ! me lança-t-il avec un sourire complice.
Je lui rendis son sourire, touché par son geste. L'excitation de la victoire s'estompait peu à peu, remplacée par une nervosité légère mais persistante. L'idée de la voir, de partager ce moment avec elle, me donnait des papillons dans le ventre.
Je me dépêchai de prendre une douche rapide, laissant l'eau chaude apaiser mes muscles fatigués tout en me donnant le temps de réfléchir à ce que j'allais lui dire. La rencontre avec le coach me semblait désormais une formalité à expédier, un passage obligé avant ce que je considérais comme le véritable moment fort de ma soirée.
Lorsque nous fûmes tous rassemblés dans le vestiaire, le coach entama son débriefing avec son habituel sérieux. Les mots résonnaient dans la pièce, mais je peinais à me concentrer. Mes pensées dérivaient constamment vers Aspen, vers ce sourire qu'elle m'avait adressé, et vers le moment où je pourrais enfin être seul avec elle.
Finalement, après ce qui me parut une éternité, le coach nous libéra. Les autres joueurs, encore gonflés d'adrénaline, se dispersèrent en riant et en plaisantant, mais moi, je me hâtais de me changer et de quitter le vestiaire. J'avais hâte de sortir, de respirer l'air frais de la soirée, et surtout, de retrouver Aspen.
En me dirigeant vers le lieu de rendez-vous, mon cœur battait un peu plus vite que d'habitude. Je repensais à tout ce que je voulais lui dire, à la façon dont je voulais partager ce moment. Mais au fond, je savais que rien de ce que je pourrais dire ne traduirait vraiment ce que je ressentais.
Quand j'arrivai enfin à l'endroit convenu, je la vis déjà là, appuyée contre un muret, son visage éclairé par la lumière douce d'un réverbère. Elle me sourit en me voyant approcher, un sourire qui fit disparaître toutes mes inquiétudes.
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𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘢𝘴𝘵𝘦 𝘰𝘧 𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘮𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴
Fanfiction𝑭𝑬𝑹𝑴𝑰́𝑵 𝑳𝑶𝑷𝑬Z | Jusqu'à maintenant, la vie d'Aspen était calme, ponctuée par quelques rares soucis entre ses parents. Elle se tenait loin des problèmes, très loin, parce que, comme elle le disait si bien : "La vie est trop courte pour s'at...