05- Ragots et cappuccino

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ASPEN SÁNCHEZ Octobre 2024

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ASPEN SÁNCHEZ
Octobre 2024

Je soupirai une fois de plus, accroupis depuis si longtemps que mes genoux me faisaient atrocement souffrir. J'avais besoin de caféine, sans ça, je pouvais jurer que je m'endormirai dans les quinze minutes à venir, et c'est à ce moment-ci que ma machine avait décidée de me quitter.

La lumière bleu de la machine ne cessait de clignoter, m'avertissant d'un problème avec le réservoir d'eau. J'avais déjà essayé de le remplir, de le nettoyer, de le replacer correctement, mais rien n'y faisait. La foutue cafetière refusait de coopérer, comme si elle avait décidé que ce matin, ce serait sans café pour moi.

Je me relevai avec difficulté, mes genoux craquant sous l'effort, et je lançai un regard désespéré à la machine. Le simple fait d'imaginer une journée entière sans une goutte de café me donnait envie de retourner me coucher. Pourtant, j'avais un million de choses à faire, et je savais que sans ma dose de caféine, je n'aurais ni l'énergie ni la patience pour les affronter.

Je finis par me résigner, me laissant tomber contre mon canapé extra-moelleux. Paris, mon Bristish longhair, vint s'allonger sur mes cuisses, ronronnant aussi bruyamment qu'un tracteur subissant un problème de moteur.

— J'suis là !

Dans un sursaut, je levai la tête vers l'imbécile à qui j'avais confié le double de mes clefs, qui venait de passer le pas de la porte. Il déposa son casque de moto sur l'ilot de la cuisine, souriant de pleines dents en voyant mon air désespéré.

— Comment va ma meilleure amie préférée ?

— Mal, et pour ta gouverne tu n'as qu'une meilleure amie..., le rectifiai-je en contenant mon sourire.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Ma cafetière m'a lâché. Elle a décidé que ce matin serait le pire de ma semaine, répondis-je en soupirant.

Il s'approcha, haussant un sourcil, puis jeta un coup d'œil à la cafetière en panne avant de s'asseoir sur le bord du canapé, à côté de moi.

— T'as essayé de la débrancher et de la rebrancher ? C'est le truc magique qui résout tout, plaisanta-t-il en attrapant Paris par la nuque pour la grattouiller.

— Bien sûr que oui ! Et j'ai aussi essayé de la menacer de tous les noms. Rien n'y fait.

Il éclata de rire en entendant ça, son rire résonnant dans l'appartement. C'était le genre de rire communicatif qui parvenait toujours à alléger l'ambiance, même quand j'étais de mauvaise humeur.

Tu sais quoi ? J'ai une idée. Je t'emmène prendre un café. Mais pas n'importe où, un de ces cafés où le barista te fait des petits dessins sur la mousse. Tu vas adorer.

Je levai les yeux au ciel, amusée malgré moi.

— Oh, alors tu vas me sauver avec des petits cœurs en latte art maintenant ?

𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘢𝘴𝘵𝘦 𝘰𝘧 𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘮𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant