FERMÍN LOPEZ
Octobre 2024La mine renfrogné, je me fixai une nouvelle fois dans le grand miroir qui décorait le grand mur de mon hall d'entrée. Je me détestais, je pouvais le jurer. Mon téléphone continua de vibrer dans ma poche de jean, mais je restai de marbre, droit comme un piquet, le regard fixe sur l'horrible reflet que le miroir renvoyait.
En me retournant et regardant les cadres accrochés aux murs, je me persuadai de les changer par un diplôme du meilleur connard d'Espagne. J'étais censé rejoindre Léa il y a trente minutes, mais une fois les pieds posés sur le tapis de ma voiture, j'avais fait machine arrière. Je flippais, comme une petite fille. Comment pouvais-je aller voir ma petite copine, qui avait apparemment hâte de me revoir, et lui annoncer que j'avais annulé notre sortie au cinéma d'il y a deux jours, pour aller voir une autre fille ?
J'étais lâche, terriblement lâche.
Il était évident que j'étais toujours raide dingue de ma copine, mais comment était-ce possible que je ressente cette attirance inexpliquée pour une autre ?
Pour couronner le tout, j'ignorais mon entourage depuis deux jours, et j'en voulais presque à Pablo de m'avoir poussé à demander un "rencard" à Aspen. Il savait que j'étais engagé avec une autre !
Une nouvelle notification, cette fois-ci plus longue, qui me prévenait d'un appel me sortit de ma torpeur. Souhaitant envoyer ma copine sur ma boite vocale, je sursautai et ouvrit grand la bouche en constatant que je venais de décrocher son appel FaceTime.
Un long silence débuta, où nous nous regardâmes dans le blanc des yeux. Puis, Léa tourna la caméra, pour montrer la chaise face à elle libre, celle où j'aurais dû être assis pour partager un dîner avec elle.
— Tu m'expliques ? lâcha-t-elle avec une telle froideur qu'elle fit mal au cœur.
— Léa...
— C'est quoi ton excuse, cette fois-ci ?
Je soufflai silencieusement du nez, retenant mes débuts de larmes de culpabilité. Je détestai la savoir en colère.
— Léa... Je me sentais mal, je suis rentré boire un verre d'eau et je ne me sentais plus de sortir, mentis-je en me maudissant aussitôt.
Un rire jaune et amer passa la barrière de ses lèvres que j'avais embrassé des centaines de fois. Elle leva la tête, la secoua, puis plissa les lèvres en me fusillant du regard.
— J'aimerai bien te croire, Fermin. J'aimerai... Pourtant, tes excuses ne tiennent jamais la route. Tu ne pouvais pas m'envoyer un message pour me prévenir, non ? C'est trop compliqué ? Sur ce point là aussi, tu préfères me ghoster ?
— Corazón... soufflai-je en avançant jusqu'à mon salon.
— Non, Fer. Tu me dois des explications, des vraies. Plus de mensonges. Je passe demain soir chez toi, bonne journée.
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𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘢𝘴𝘵𝘦 𝘰𝘧 𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘮𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴
Fanfiction𝑭𝑬𝑹𝑴𝑰́𝑵 𝑳𝑶𝑷𝑬Z | Jusqu'à maintenant, la vie d'Aspen était calme, ponctuée par quelques rares soucis entre ses parents. Elle se tenait loin des problèmes, très loin, parce que, comme elle le disait si bien : "La vie est trop courte pour s'at...