18- L'etoile qui ne s'éteint jamais

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ASPEN SÁNCHEZ Novembre 2024

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ASPEN SÁNCHEZ
Novembre 2024

Merci beaucoup, je te revaudrai ça !

Je lui envoyai un bisou dans l'air alors que Fermin, un sourire en coin, me fit un dernier signe de la main avant de tourner au bout de la rue. Je restai là un instant, regardant la voiture disparaître, un mélange de reconnaissance et de nostalgie flottant dans mon esprit.

Je jetai un coup d'œil autour de moi, laissant mon regard dériver sur les maisons familières du quartier. Chaque façade me rappelait un souvenir de mon enfance passée ici. Les arbres bordant la rue étaient parsemés de feuilles d'automne, rouges et dorées, qui s'éparpillaient sur les trottoirs comme une couverture colorée. Il y avait quelque chose de réconfortant dans cette vue, un sentiment de sécurité et de chaleur que j'avais parfois oublié en grandissant.

Un souffle de vent fit virevolter quelques feuilles, les faisant danser autour de mes pieds. Je pris une profonde inspiration, sentant l'odeur de la terre humide et des feuilles en décomposition, un parfum d'automne qui me ramenait à mes jeunes années, quand je jouais ici avec Teodoro, tout petit.

Je me faufilai à l'intérieur de la cour après avoir entrouvert le portail, et poussai lentement la porte en bois, qui grinça légèrement sous la pression de ma main. La cour de la maison familiale s'étendait devant moi, remplie de souvenirs d'enfance. Le vieux cerisier trônait toujours au centre, ses branches nues se balançant doucement sous la brise automnale. C'était sous cet arbre que Teodoro et moi passions des heures à jouer, à imaginer des mondes fantastiques où tout était possible.

En traversant le jardin, je fixai (comme à mon habitude) les petites choses qui n'avaient pas changé : la balançoire usée accrochée à une branche basse, le banc en pierre où Maman aimait s'asseoir en lisant ses romans, et la vieille niche du chien, même si notre fidèle compagnon n'était plus là depuis des années.

Je montai les quelques marches du perron, mon cœur battant un peu plus fort à chaque pas. Teodoro m'attendait, j'en étais sure, mais je craignais au plus profond de moi-même qu'il m'en veuille. Je plaquai son cadeau contre ma poitrine, puis poussai la porte d'entrée.

A l'instant où l'odeur de la maison emplissait mes narines, ma mère débarqua en trombe, les yeux écarquillés et s'arrêta devant moi.

Aspen ! Tu étais où !?

— Désolée maman... j'ai eu un imprévu et j'ai totalement oublié de-

— Nous prévenir ? me coupa-t-elle, sa voix teintée d'une inquiétude palpable. Ce n'est vraiment pas ton genre, tu sais combien ça m'a stressée de ne pas avoir de nouvelles pendant des heures !

Je sentis la culpabilité m'envahir, regrettant de ne pas avoir pris deux secondes pour envoyer un message. Je voyais à son visage qu'elle avait été vraiment inquiète, ce qui n'était pas dans ses habitudes.

𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘢𝘴𝘵𝘦 𝘰𝘧 𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘮𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant