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Il est clairement trop tard pour tenter de maîtriser seule les flammes qui gagnent du terrain de plus en plus rapidement, dévorant tout sur leur passage. Si je ne veux pas finir rôtie, c'est maintenant ou jamais que je dois m'enfuir. Prenant mon courage à deux mains, j'enjambe l'encadrement de la fenêtre et suis immédiatement accueillie par le froid mordant de la pluie. Je m'accroche à la rambarde de la fenêtre et pose délicatement un pied puis l'autre dans les rainures de la façade. J'essuie du revers de la manche l'eau qui coule sur mon visage pour pouvoir mieux analyser mon chemin. De nombreuses moulures ornent les murs du bâtiment, des appuis bienvenus pour commencer ma descente sereinement.

Il ne suffit que de quelques pas pour que je commence déjà à voir les défauts de mon plan. Non seulement la façade est vieille et s'effrite sous mon poids mais la pluie rend toutes les accroches terriblement glissantes. Je risque à plusieurs reprises de chuter et me rattrape au dernier moment, non sans me cogner un coude ou un genou contre la paroi pierreuse. Je lève les yeux vers la pièce que je viens de quitter et hésite à rebrousser chemin alors que mes muscles commencent à fatiguer. Un éclair m'éblouit et j'ai l'impression l'espace d'une milliseconde de voir quelqu'un se tenir à la fenêtre. Dans un sursaut, je perds mon équilibre et cette fois le rattrapage de dernière minute ne fonctionne pas.

Je ne chute pas bien longtemps. Mon corps rencontre le sol avec violence tandis que l'orage gronde. Une douleur lancinante se répand de mon coccyx jusqu'à la nuque, me dissuadant de bouger. Les tapotements et la fraicheur de la pluie deviennent presque réconfortants alors que je reste plantée là dans l'espoir que le mal finisse par s'évaporer. Je dois finir par m'endormir car quand j'ouvre les yeux à nouveau, la pluie s'est calmée et des bruits de pas se rapprochent de mon oreille. J'amorce un mouvement pour me lever mais la douleur me cloue sur place. Mon cou, lui, est complètement paralysé. Du coin de l'œil, j'aperçois la silhouette d'un homme qui s'agenouille à mes côtés. Je tends douloureusement une main vers lui.

– Feu au premier. Je suis tombée, je... j'arrive plus à bouger... Aidez-moi.

L'homme se contente de soupirer longuement face à mes supplications. Sa main se pose fermement sur mon épaule puis je sens une piqûre à la base de mon cou. Tout mon corps se crispe avant de se détendre. Mes yeux se ferment sur le toit en tuiles grises de l'hôtel qui se découpe dans le ciel étoilé.


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Tss... Mourir si tôt, c'est moche.

Mais vous étiez prévenus : Vos choix ont des conséquences...

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