C'est tellement dur...

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Chapitre 69 :

Nous sommes en route pour l'hôpital des jumeaux quand je demande à Zayn de s'arrêter en ville près d'un magasin de jouets. Il reste avec Hope dans la voiture, car elle dort et je ne veux pas la réveiller pour deux minutes. Je demande à une employée du magasin de me trouver un piano pour enfants de bonne qualité. Naomie ne peut pas bouger de son lit, pour le moment, car la cicatrice n'est pas refermée complètement du coup elle doit rester allonger.

Ce piano pourra l'occuper quand nous ne sommes pas là, je sais qu'elle aime jouer, en plus elle connaît certains morceaux que je lui ai appris. Ça ne donnera pas le même son qu'avec un vrai piano mais c'est mieux que rien pour le moment. Je paye le piano et je rejoins la voiture.

Zayn : C'est quoi ?

Moi : Un piano pour que Naomie ne passe pas toute cette journée devant la télé.

Zayn : Bonne idée, elle va adorer ça.

Moi : Je pense aussi, dis-je en prenant place dans la voiture.

Il reprend la route vers l'hôpital où il y a toujours autant de paparazzis. Zayn s'occupe d'Hope qui dort paisiblement, on entre tant bien que mal dans l'hôpital. J'ai le piano sous le bras. J'ai hâte de savoir ce que Naomie va en penser. Mais quand on arrive, ce n'est pas vraiment la joie, Noah n'est plus dans la chambre et Naomie à l'air triste.

Moi : Qu'est-ce qui se passe ? Demandé-je à une infirmière. Où est mon fils ?

Infirmière : Noah est au bloc, il a fait un autre arrêt accompagné d'une tamponnade. Il a une rupture pariétale de ventricule. Le médecin l'a amené au bloc dès qu'il a été stabilisé, l'état de votre fils est critique.

Zayn : Naomie a vu son frère faire un arrêt ?

Infirmière : Non, elle était en examen.

Zayn : Bien, quelles sont les chances pour que Noah s'en sort ?

Infirmière : Je ne peux rien vous dire, comme je vous l'ai dit son état est préoccupant, mais on fait notre possible.

Paralysé par la peur, je ne peux plus parler. Je suis noyé sous les larmes. Elles décrivent parfaitement ce que je ressens. La douleur, la peur et la tristesse sont les seules émotions que je ressens à cet instant. Je vis un cauchemar, je veux me réveiller ou même revenir en arrière pour empêcher que tout ça arrive. Mon bébé ne peut pas mourir à 4 ans, il a encore des tas de choses à vivre et à découvrir. Je peux donner ma vie pour lui, si c'est ce qu'il faut faire pour que mes enfants vivent en paix et en bonne santé. Je le ferai, je mourais pour eux. Ils sont ce que j'ai de plus cher au monde, sans eux, je ne suis rien.

Les larmes m'aveuglent, mais j'essaye de me calmer, car je sais que Naomie a besoin d'être entouré et rassuré. C'est difficile, pourtant, j'essuie les larmes sur mes joues et je retiens les autres larmes qui menacent de couler. Accablé, je m'assois auprès de Naomie en essayant de paraître un peu moins sous le choc. Je concentre mon attention sur son piano.

Elle me sourit en le découvrant. Ses mains glissent sur la boîte, qu'elle me demande d'ouvrir rapidement. Son piano devant elle, Naomie joue les quelques notes que je lui ai montrées.

Naomie : Merci maman.

Moi : Ca me fait plaisir ma puce, amuses-toi.

Zayn a posé Hope dans le lit parapluie, elle se repose. Naomie joue sous les yeux de son père alors que je quitte la place pour aller aux toilettes. En me baladant dans les couloirs, je découvre la chapelle. J'y entre, et je m'assois sans un bruit. J'ai rarement ressenti le besoin de prier, mais aujourd'hui, je dois le faire pour Noah. Je n'ai jamais prié, c'est une première pour moi et j'espère sincèrement que ça marchera. Tout espoirs est bon à prendre.

Porter l'enfant de Zayn. Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant