Imagines♡

When you lose something you can't replace...

Ça y est, il est parti.

J'ai reçu l'appel au beau milieu de la nuit, seul dans mon lit. Sans eux pour me soutenir ni me consoler.

Mon grand-père, le seul qui me restait. Celui qui n'était pas tatoué sur ma poitrine mais qui était encré dans mon cœur et dans ma mémoire.

Toutes les parties de cache-cache que je gagnais car j'étais assez petit pour me cacher partout, toutes les conversations que nous avions de grand-père à petit-fils, toutes les accolades affectives et tous les sourires ne sont plus que souvenirs. Plus jamais je ne pourrai entourer mes bras autour de son cou et embrasser sa jour comme je le faisais enfant. Plus jamais je ne pourrai sentir son parfum réconfortant. Et plus jamais je ne pourrai lui dire que je l'aime.

Ça fait mal. C'est affreux.

Je n'ai pas pu le voir une fois en 1 an et il est parti comme le vent. Il est parti vite, trop vite pour que je puisse lui faire mes adieux. Je ne l'ai pas vu s'éteindre. Peut-être est-ce mieux de cette façon?

Je me redresse dans mon lit et essuie mes larmes. C'est inutile de les essuyer, elles continue de couler. Des sanglots sortent de ma gorge, bien avant que je puisse les arrêter. Et puis à quoi bon essayer de les bloquer? Personne n'est là pour les entendre.

À la mort de mon grand-père à X-Factor, les garçons étaient là, leur bras réconfortants étaient prêts à m'accueillir lorsque ça n'allait pas.
Aujourd'hui, plus rien. Seulement un DJ qui ne connait pas ma vie et qui ma mis en froid avec ceux qui comptent vraiment pour moi.

Je regarde l'heure à travers mes larmes. 5h du matin. À quoi bon essayer de me rendormir? C'est impossible.

Je me lève et me prépare à aller au studio. Je dois rejoindre Naughty Boy à 7h ce matin. J'ai seulement envie de pleurer et me recoucher. Pas d'aller voir celui qui m'a tout fait perdre.

Je fais tout au ralenti. Me laver, m'habiller. Je ne déjeune pas. J'ai une trop grosse douleur au cœur pour manger quoi que ce soit. J'ai à peine la force de rester debout.

À 6h45, je sors de chez moi et me rend au studio à 10 minutes de ma maison.

Lorsque j'arrive, Shahid (NB) est déjà arrivé et prêt à enregistrer.

Je cache la peine de mon visage et nous nous saluons avant de prendre place près des micros.

La musique commence mais pas ma voix.

-Désolé, il est tôt, dis-je, essayant de trouver une excuse à mon absentéisme.

Nous recommençons et je réussis au début. Jusqu'à ce que le visage de mon grand père me revienne en tête.

Ma voix craque et je rougis.

-Zayn, force-toi un peu! T'es un bon à rien ou quoi?, me lance Shahid.

Normalement, je me fous des critiques mais aujourd'hui ses paroles me percutent en plein cœur. Mes yeux s'embuent d'eau et un sanglot menace de sortir de ma gorge. Je repense encore à mon grand-père.

J'essaie de rester fort et réussis en laissant la rage embarquer sur la peine. Je le regarde d'un air haineux et lui lance au visage:

-C'est qui ici le bon à rien?! Certainement pas moi! Qui te connait? Personne! Sans moi t'aurais jamais été connu!

Il me foudroie du regard mais j'en ai rien à faire. Il a décidé de me provoquer la journée où il le fallait le moins.

Mes mains tremblent, mes yeux brûlent.

Je sors immédiatement du studio et entre dans ma voiture. Je la démarre et avance. Je roule sans savoir jusqu'où cela va me mener.

Je continue une trentaine de minutes et arrête dans un stationnement. Je suis chez Harry. Et je suis totalement conscient que les garçons sont toujours regroupés chez Harry. Malheureusement, il n'y a personne. Aucune voiture, aucune lumière.