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L'hélicoptère met une éternité à arriver. Enfin sans doute pas, mais dans ces circonstances chaque seconde semble une heure. Finalement, de vrais secouristes viennent nous aider.

— Il faut le transporter immédiatement à l'hôpital.

— Qu'est-ce qu'il a ?

— Une crise d'appendicite, ça ne va pas tarder à céder, il faut l'extraire d'urgence.

Ah oui, j'aurais dû y penser. Enfin même si j'avais posé le diagnostic, ça n'aurait rien changé, je ne suis pas médecin, je n'aurais rien pu faire.

— Qui vient avec nous ?

Sans hésiter, je monte dans l'hélicoptère. J'ai le vertige et je déteste ce genre de machine, mais je ne veux pas laisser Nicolas seul. En même temps, je n'ai pas laissé le temps aux autres de réagir.

Nous arrivons rapidement à l'hôpital où le malade est pris en charge immédiatement. Je trouve ça fascinant de savoir qu'il y a des hommes toujours sur le pont pour nous soigner en cas de danger.

— Tout va bien, monsieur ?

Un secouriste vient me parler.

— Oui, les événements se sont précipités, je ne sais plus trop où j'en suis.

— Venez, je vous offre un café.

Il est sympa, et mignon en plus. Je ne sais pas si ça fait partie de son travail de s'occuper de ceux qui accompagnent les blessés... Donc, à la cafétéria de l'hôpital, tout ce que je trouve à dire c'est :

— Vous ne devez pas reprendre votre service ?

— J'ai fini pour aujourd'hui.

— Ah d'accord, c'est sympa de rester avec moi. J'ai eu tellement peur.

— Et vous avez bien réagi. Il s'en est fallu de peu pour que ça tourne au drame.

— J'ai toujours dit que ces sorties en montagne étaient dangereuses, mais personne ne m'écoute.

— Moi si, Mathieu.

Oups !

La vie de Mathieu (IV)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant