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J'entre dans la chambre. Je n'ai pas souvent été confronté à des situations dans un hôpital, mais je dois dire que je n'aime pas trop ça. Voir un ami généralement plein de vie allongé comme ça, sans bouger, sur un lit blanc, ça fait bizarre.

— Alors, qu'est-ce que tu nous as fait ?

— Merci, Mathieu. J'étais conscient de ce qui se passait, j'ai vu que tu as pris les choses en main. Sans toi...

— Les autres se seraient débrouillés, mais tu sais que j'aime prendre les choses en main et tout organiser.

— J'ai failli y passer.

— Ne dis pas des choses horribles comme ça. Tu étais bien entouré.

— Finalement, on aurait dû t'écouter et ne pas faire cette marche.

— Bah oui, peut-être qu'un jour les gens finiront pas comprendre qu'il faut toujours m'écouter !

Mince, il ne faut pas le faire rire, je ne veux pas que la cicatrice explose et qu'il y ait plein de sang partout. Déjà que là il y a quelques gouttes et que c'est presque en train de me faire tourner de l'œil...

— Tu as besoin de quelque chose ? J'ai envie d'aller acheter des ballons, avec « bon rétablissement » écrit dessus.

— Comme dans les films.

— Ouais, c'est l'occasion ou jamais.

— Je ne peux pas t'empêcher de le faire, c'est ça ?

— Effectivement, je décide.

Il sourit. Je le laisse pour aller acheter ce que j'ai promis. Pendant ce temps, les autres arrivent et du coup il y a foule dans la chambre.

— Tu peux sortir quand ?

— Ils me gardent cette nuit et demain je peux revenir à la villa.

— On va bien s'occuper de toi.

— Merci.

Bon, la journée a été éprouvante. J'ai juste envie d'aller me coucher. Pascal a une autre idée...

La vie de Mathieu (IV)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant