La vie de Mathieu (IV)

4.27

Je me réveille dans les bras de Pascal. L'un des meilleurs moments de la journée.

— Tout va bien, Mathieu ?

— Oui, et toi, tu ne regrettes pas notre petit fantasme ?

— Au contraire. On a tous réalisé une envie profonde. Toi tu voulais sentir Sébastien, lui avait envie d'être en toi et moi je voulais participer !

— Je ne sais pas comment les autres vont réagir. J'espère que ça n'a rien changé dans notre amitié.

Et en fait, chacun agit tout à fait normalement. Difficile de dire s'ils jouent la comédie ou s'ils sont réellement cools par rapport à ce que nous avons fait cette nuit.

— Je suis allé voir Nicolas, il est désolé de nous avoir obligés à rester à la maison, devant la télévision.

— Il n'a rien entendu ?

— Non, il n'a fait aucune allusion pouvant laisser penser qu'il se doute de quelque chose.

— Ce qui veut dire qu'on peut recommencer !

C'est Cyril qui dit ça ! Décidément, mes amis sont surprenants. Ce sont toujours ceux que je croyais les plus hétéros qui finissent par basculer dans l'envie de faire plein de cochonneries entre hommes.

C'est à mon tour d'aller voir Nicolas.

— On dirait que ça va mieux !

— Ouais, grâce à vous, et surtout à toi, je me remets bien. Je crois que je vais pouvoir faire plus de choses.

Ce n'est pas possible. Lui aussi ne pense donc qu'au sexe !

— On peut se mater une petite vidéo entre potes.

— Je crois que ça me ferait du bien.

Et tout le monde est partant, évidemment. Je crois que nous n'avons jamais passé des vacances aussi en dessous de la ceinture. Et Pascal qui n'est pas jaloux, qui entre dans tous nos délires. C'est donc une évidence : nous sommes une bande de pervers !