La vie de Mathieu (IV)

4.9

Nous pouvons donc profiter de notre petite séance devant un film cochon, hétérosexuel, mais quand même avec plusieurs hommes, pour le plaisir de tout le monde. Chacun aime ça et ce genre de truc peut durer presque deux heures ! Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Pascal et moi ne sommes pas les seuls à regarder les autres. Nous ça nous excite, je pense que mes potes se regardent entre eux avec l'esprit de compétition. C'est à celui qui a la plus grande, la plus robuste et qui la traite de la façon la plus virile qui soit.

Nous faisons ça depuis longtemps et il est difficile de s'en passer. C'est un plaisir à part, entre la jouissance solitaire et celle à deux. Je vois que certains commencent à se retenir. Les règles ne sont pas écrites, mais il est de coutume de se libérer tous en même temps. Celui qui n'en peut vraiment plus donne le signal et nous essayons de réussir à nous faire plaisir simultanément. Les gémissements laissent place à des cris de soulagement. Après deux heures, ça fait beaucoup de bien !

Peu après, je me retrouve seul avec Pascal.

— Eh bien, je savais qu'ils n'étaient pas pudiques, mais là... Je n'ai jamais fait ce genre de chose avec mes potes !

— Ouais, je dois dire qu'ils sont tous cools. Et maintenant qu'ils savent que ce genre de séance ne te dérange pas, je sens qu'on va remettre ça presque tous les soirs.

— Ça ne m'embête pas du tout !

Et ça ne nous calmera pas niveau sexe à deux. La chaleur, la nudité, tout est réuni pour que ces vacances soient sous le signe des échanges corporels sans limite...

En pleine nuit, je n'arrive pas à dormir. Pour ne pas gêner Pascal, je vais lire au bord de la piscine. Sébastien occupe déjà un transat.

— Tout va bien ?

— Ouais, je profite de la fraîcheur. Et puis, j'avoue que je cogite beaucoup.

— Il ne faut pas trop se prendre la tête quand même.

— Ce que j'ai fait, c'est quand même un grand changement.

— Ce n'est que du sexe, en fait. Une autre forme de plaisir. C'est bien de s'ouvrir un peu à tout.

— Ouais. Ce qui me perturbe, c'est que j'ai déjà envie de recommencer !