Maddy Perez s'est vue obligée de laisser entrer une personne dans sa vie : sa sœur longtemps cachée, le fruit d'un adultère du passé. Elle s'appelait Mikaëla, ou mieux, elle se faisait appeler Mika.
Maddy avait du mal à accepter cette situation et l...
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Bonne lecture ❦
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Mikaëla Perez arrive à l'université de Los Angeles et ne prend même pas le temps de passer en salle des professeurs pour prendre le café avec ses collègues. Elle s'installe directement dans son bureau et claque la porte. La journée commence à peine, mais elle est déjà à cran.
Dimanche soir, une vague d'élèves s'est invitée dans ses mails pour obtenir une justification sur les notes du dernier examen. Le fait est que le partiel de psychologie clinique n'avait rien de sorcier : une étude de cas, un profil psychologique à analyser, trois symptômes à identifier, et surtout, la capacité à justifier leurs réponses par des références théoriques vues en cours. Rien qu'elle ne leur ait pas rabâché depuis le début du semestre. Pourtant, une majeure partie des copies ont été bâclées et ces mêmes élèves qui ont écrit que "la schizophrénie, c'est quand on a deux personnalités" ont le culot de demander des points en plus.
Elle n'aime pas ça, mais elle sait qu'elle va devoir jouer la méchante pour remettre les pendules à l'heure.
Et si seulement il n'y avait que ça qui la perturbait.
Son cerveau tourne en boucle autour d'un seul individu, invisible mais bien là... Son ex. Evan la hante depuis la soirée des anciens du lycée et elle ne sait même pas pourquoi. La psychologie est son domaine, mais son esprit reste celui qu'elle maîtrise le moins.
Mika s'avachit sur son fauteuil en cuir vintage et ouvre son ordinateur portable pour tenter de se distraire avant que la sonnerie n'annonce le début des cours.
Elle soupire, prête à plonger dans la création de sa to-do list du jour, mais un léger toc se fait entendre à la porte en bois vieilli.
« Entrez. » lâche-t-elle d'une voix à moitié fatiguée.
Alexei Abrosimov s'immisce doucement dans la pièce, un sourire en coin sur la joue gauche, un gobelet Starbucks dans la main droite. Il s'assoit en face de Mika et lui tend la boisson.
« Bonjour Pakostnitsa, j'ai pensé que tu pourrais avoir besoin d'un latte caramel avant d'affronter ta horde d'étudiants indignés. »
Ce n'est qu'une excuse, il en invente une nouvelle tous les matins. Alexei habite à côté d'un Starbucks et lui apporte du café régulièrement.
« Merci, Alex ! répond-elle en acceptant le latte, Comment t'es au courant ?
— Ils ne parlent que ça dans les couloirs, mais ils ont l'air plus terrifiés que révoltés.
— Parfait, ça me prépare le terrain ! »
Il ricane, il aime son humour noir. Il scanne ensuite sa tenue d'un œil attentif, presque admiratif, comme il le fait toujours depuis qu'il la connaît.
