Maddy Perez s'est vue obligée de laisser entrer une personne dans sa vie : sa sœur longtemps cachée, le fruit d'un adultère du passé. Elle s'appelait Mikaëla, ou mieux, elle se faisait appeler Mika.
Maddy avait du mal à accepter cette situation et l...
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Bonne lecture ❦
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« Tu es... ? commence Evan.
— Et toi ? répond Alexei. »
En réalité, ils savent très bien qui ils sont. Or, ils préfèrent faire semblant que Mika n'a jamais parlé de l'un à l'autre, et vice-versa.
« L'ex de Mikaëla, c'est ça ? craque Alexei, convaincu de toucher là où ça fait mal.
— Oui, son ex et un très bon ami aussi. Et toi ? Tu es quoi pour elle déjà ? rétorque Evan. »
Le russe se mord la langue et fait tourner ses clés de voiture autour d'un doigt pour se contenir d'insulter l'américain. Sa relation avec Mika n'est pas définie, elle n'a pas d'étiquette. Il voudrait qu'il y en ait une, mais elle ne veut rien d'officiel, rien de sérieux. Il le savait depuis le début et l'avait accepté.
« Tu sais, c'est pas parce qu'on a eu un rôle un jour qu'on l'a encore.
— Et c'est pas parce qu'on dort dans le décor qu'on fait partie du film, Evan tire sur la cigarette électronique comme une provocation. »
Et Mika revient pile à ce moment.
Alexei et Evan se redressent presque simultanément, comme s'ils venaient d'enterrer un cadavre à deux.
Ils sourient et elle n'y voit que du feu, persuadée que tous étaient assez matures pour se traiter avec respect.
« Je vous dérange, messieurs ?
— Pas du tout, répond Evan sous un ton léger, On parlait cinéma.
— Même pas besoin de vous présenter, vous êtes déjà devenus potes.
— Tu sais qu'il est beaucoup moins chiant que ce que tu m'as décrit ? lance Alexei, regard braqué sur elle mais phrase adressée à Evan. »
Evan ne bronche pas. Il lève simplement un sourcil et joue le jeu :
« C'est parce que Mika exagère toujours ! Tiens, elle m'avait dit que ton accent était insupportable. Mais moi, je ne le trouve pas si mauvais que ça. »
La brune s'esclaffe.
Alexei s'efforce de garder son calme. Il l'avait bien cherché.
Pour couper court à cette minute hypocrisie, il tend la pochette qu'il a sous le bras à sa collègue.
« Voilà, tes copies, Пакостница ("Pakostnitsa" = petite peste). »
Evan ne comprend pas le russe, mais il saisit parfaitement ce que veut dire cette intonation. Ça respire l'intimité.