CHAPITRE 49 - Tous complices

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Que s'était-il passé les dernières longues et interminables minutes avant que les trois coups de feu aient retenti dans cette pièce où étaient enfermées trois personnes ? Est-ce que les tirs avaient été répartis équitablement ou est-ce qu'une, ou ...

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Que s'était-il passé les dernières longues et interminables minutes avant que les trois coups de feu aient retenti dans cette pièce où étaient enfermées trois personnes ? Est-ce que les tirs avaient été répartis équitablement ou est-ce qu'une, ou plusieurs, de ces personnes avaient eu le droit à être traversées par de multiples balles ? Étaient-elles toutes mortes ou juste blessées ?

Sur qui devrions-nous faire nos paris ?

La psychologue, dont l'esprit analytique avait peut-être trouvé une échappatoire in extremis ? Sa respiration s'était-elle faite plus rapide, ses yeux avaient-ils frénétiquement cherché une issue à cette consultation mortelle ? Ou bien, avait-elle compris que son destin était scellé et décidé d'affronter la mort ?

Le psychopathe, dont la folie pourrait lui avoir donné une force insoupçonnée, pouvait-il être encore debout, le sourire figé sur ses lèvres, savourant le chaos qu'il avait orchestré ? Ou, au contraire, cette folie l'avait-elle conduit à une fin prématurée, victime de sa propre violence ? Ses rires démoniaques avaient-ils été les derniers échos de sa vie dérangée ?

Et la jeune femme, innocente en apparence, mais peut-être pas si démunie qu'on le croyait ? Avait-elle révélé une facette insoupçonnée, une force intérieure capable de défier la mort ? Avait-elle trouvé le courage de lutter, de se défendre, d'arracher sa survie à la fatalité ?

Était-ce le début de nouveaux ennuis ?

Les survivants, s'il y en avaient, seraient-ils désormais hantés par ce souvenir ?

Ou était-ce justement la fin de tout et de tout le monde ? Était-ce le point final à une histoire marquée par un problème qui avait pris une ampleur démesurée ?

***

18h30

Nate venait d'émettre des menaces, de faire du chantage à Mikaëla tout en romantisant leur histoire d'amour inexistante de la manière la plus glauque possible.

Il voulait qu'elle lui dise qu'elle l'aimait.

Néanmoins, pas de réponse face à toutes ses demandes désespérées. Seuls les sanglots de Christine et Mikaëla pouvaient s'entendre dans la pièce. L'heure était trop grave pour que qui que ce soit arrive à se comporter de manière normale.

Elle ne l'aimait pas et elle n'avait aucune envie de lui dire qu'elle l'aimait. Que se passerait-il ensuite ? Il la traquerait encore plus ? Dans tous les cas, c'était mieux que de mourir et de causer des problèmes à ses amis et sa famille.

Puis, un "je t'aime" malhonnête était plus facile à prononcer qu'un "je t'aime" sincère.

L'extrémité de l'arme toujours pointé contre sa propre gorge, Nate cria une dixième fois :

Sweet Mika (EUPHORIA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant