Prologue

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"Tantine ! Tantine !" j'arrive à prononcer à travers ma douleur, "J'ai mal ! S'il te plait, fait quelque chose !"

Ma tante entre en furie dans la chambre et son visage prend une expression horrifiée alors qu'elle croise mon regard. Elle essaie de me calmer mais rien ne marche, la douleur est trop grande, trop forte. J'ai l'impression que je vais m'évanouir. Personne ne m'avait dit que ça allait être douloureux.

Je vois ma tante sortir de ma chambre et je me demande où elle va. J'ai besoin d'elle avec moi, pourquoi elle part ? Elle va me laisser souffrir ? Je ne comprends pas pour elle-

"Ah !" je laisse échapper autre cri, exprimant ma souffrance.

Je n'y arrive plus, ça fait tellement mal... Pitié ! Que quelqu'un arrête ces souffrances ! Mes dix ans... Mes dix ans étaient sensés être un jour de réjouissance. J'ateind un âge à deux chiffres, pourquoi faut-il que je souffre ?

Je continue à me tortiller dans tous les sens sur mon lit, à un point où je ne me rends pas compte de ma proximité du bord du lit et je m'écroule sur le sol. J'essaie de me lever, mais à chaque fois je retombe. Mon corps ne répond plus, il ne veut plus m'obéir.

Comment se fait-il que la douleur lancinante dans mes yeux, m'empêche de marcher ? De bouger ? Pourquoi se répand-t-elle dans tout mon corps ? Tuez-moi ! Je n'y arrive plus... Je sens que je vais...

"Margot ! Relèves-toi, ne t'endors surtout pas ! Il faut que tu sois forte, ma puce. Tiens le coup. Je suis là, ça va aller." Me dit ma tante qui vient de revenir dans la chambre.

Elle tient une épaisse couverture dans ses bras. Que compte-t-elle faire avec ? M'étouffer pour mettre fin à mes souffrances ? Je ne peux que l'observer passer la couverture sur mon dot et ma tête, sans rien pouvoir faire, mes membres refusant toujours de fonctionner et la douleur toujours aussi intense.

Ma tante me soulève dans ses bras et se dirige vers la sortie de ma chambre, en courant. En passant devant le miroir décoratif dans le salon, je lâche un cri d'horreur et d'étonnement, parmi ceux de souffrance. Je n'en crois pas mes yeux, mes... Ils ne sont plus bleus ! Pourquoi mes yeux ne sont plus bleus ?! Ils avaient donc raison ?

-

Je me réveillai en sursaut, au cauchemar que je venais de faire. La douleur était réelle. A chaque fois que je rêvai du jour de mes dix ans, je me réveillai avec d'affreuses courbatures, comme si je venais vraiment de repasser par cette expérience.

Je détestai ce rêve, ce flashback. J'allai le faire de plus en plus souvent, à cause de mes 18 ans qui arrivaient. Je n'avais pas trop le choix, ma condition physique n'était pas vraiment saine.

Je soupirai et quittai mon lit. Je n'avais pas le temps de m'attarder à ce genre de chose stupide, il fallait que j'aille en cours.

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