Chapitre 32

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Sortant de l'immeuble de Dwayne, je resserrais mon manteau autour de moi et ajustait la sangle de mon gros sac, sur mon épaule. Malgré ce qu'il s'était passé, j'avais passé un super moment chez mon ami et avais eu suffisamment de temps pour récupérer de ma courte nuit dans les bois. Nous avions passé le reste de notre temps ensemble à regarder la télé, discuter et manger. Nous n'avions rien d'autre à faire et ce n'était pas beaucoup, mais ce n'était pas si mal. On avait rit devant des films de comédie, j'avais rit en voyant les réactions du loup devant un film d'horreur... Oui, pas mal. Ça ne l'avait pas trop dérangé, même s'il avait un peu boudé.

Par contre, il avait moins aimé la nouvelle concernant le loup qui m'avait poursuivit, dans les bois. Dwayne avait pété un câble en apprenant que c'était Austin, disant que j'étais inconsciente et complètement immature. Je ne pouvais pas lui en vouloir ; tout le monde était encore un peu sur les nerfs depuis ce qu'il s'était passé vendredi, mais je trouvais tout de même qu'il était allé un peu loin - je n'étais pas immature, je voulais juste les protéger ! Il aurait pu comprendre, un peu... Mais bon, il avait fini par se calmer, et c'est ainsi que nous avons réussi à passer un bon moment ensemble.

Nous étions déjà mardi -j'avais dormi dans les bois de dimanche à lundi et m'étais reposée toute la journée du lundi - et j'étais en chemin pour mon appartement. Je n'avais pas donné de date précise à ma tante, quant à mon retour, mais j'étais sûre qu'elle allait être heureuse de me retrouver. Elle m'avait appelé tous les jours depuis que j'avais quitté l'appartement, pour s'assurer que j'allai bien et que je ne faisais pas n'importe quoi... Bref. Elle s'inquiétait toujours énormément pour ma santé et je ne comprenais pas pourquoi, d'ailleurs. Elle-même m'avait affirmé que la potion que j'avais prise allait entièrement me soigner, mis à part tout le sang accumulé dans mon corps, alors pourquoi s'inquiétait-elle autant ? Avait-elle menti ?

Je relevai la tête lorsque le bus s'arrêta devant moi, et montai à l'intérieur après que les portes se soient ouvertes. Même si mon appartement n'était pas si loin, je ne préférai pas marcher pendant une vingtaine de minutes dans le froid, compte tenu de mon état. J'allai mieux, bien sûr, mais petit à petit - mieux valait ne pas prendre trop de risques.

En parlant de risques, Isaac m'avait appelé ! Il m'avait dit qu'il était arrivé au château de sa famille et qu'il commencerait directement une enquête sur la mort de sa mère - enfin, une "enquête" à sa façon. Il avait prit de mes nouvelles et, après s'être assuré que j'allai bien et que je n'avais pas été blessée dans les bois, le vampire m'avait insulté de, devinez quoi, immature. À croire que lui et Dwayne communiquait par télépathie... Mais bon, le plus important était qu'il soit en bonne santé et bien arrivé. Il ne restait plus qu'à espérer que celui qui avait "tué" sa mère soit assez intelligent pour mettre fin à ses jours plutôt que de doucement mourir par les mains d'Isaac. C'était un sadique, ce gars.

Je descendis du bus, une fois qu'il fut stoppé à l'arrêt de ma rue, et marchai jusqu'à mon appartement. J'eu un peu de mal à accommoder mon nez à l'air chaud de l'intérieur, comparé à celui froid d'hivers, mais lorsque je pu enfin sentir les odeurs, il était déjà trop tard et je montai la dernière marcher menant à mon palier. Au début, je cru que ce n'était qu'une illusion et que ma peur me jouait des tours - il ne peut pas être là, quand même, après ce qu'il a fait, pensais-je. Mais je réalisai vite que, malheureusement, ce n'était pas une illusion et qu'Austin était bel et bien devant la porte de mon appartement, en train de parler avec ma tante.

Sûrement en sentant ma présence, il tourna la tête vers moi et ses yeux se voilèrent d'un regard que je ne pouvais décrypter. Pour une fois, il n'avait pas essayé le moindre mouvement vers moi et j'en étais franchement heureuse. Ma tante sorti, à son tour, la tête de l'appartement et me regarda, l'air désolé. Je plissai les yeux, me demandant comment j'allai faire pour rapidement entrer et verrouiller la porte derrière moi sans risquer de frôler le joueur de foot. Je préparai déjà mon plan avec en train, lorsqu'une voix m'interrompit dans le court mes pensée :

Projet HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant