Marco fonçai sur moi et je regardai toujours tout ce qui l'entourai. Je devais attendre le parfait moment pour ne fuse qu'espérer faire fonctionner mon plan...
Plusieurs casiers, certains sûrement vides ; Marco qui s'approche de plus en plus. Ferme les yeux, respire. Un, deux, trois.
Alors qu'il était sur le point de m'atteindre, je tendis mes bras sur mes côtés et envoyaient mes mains se frapper l'une contre l'autre en un grand mouvement circulaire. Tous les casiers entourant mon adversaire s'ouvrirent et leur contenu alla heurter Marco. Je savais que ça n'allait pas le retenir longtemps mais ça allait le ralentir, au moins.
Sans perdre de temps, je courrai, sautai au dessus de Marco... Et me retrouvai face contre terre. Ça ne l'avait pas du tout ralenti, en fait, puisqu'il avait réussi à m'attraper la cheville. J'essayai de me défaire de son emprise mais Marco était bien plus fort que moi ; il me donnait des coups que j'essayai de bloquer tant bien que mal avec mes bras, même si je savais que j'allai avoir des bleus un peu partout dessus et peut-être même une joue rougie. Je n'arrivai pas à le repousser et je commençai à stresser. Je n'avais pas pu le prendre de vitesse et maintenant je me retrouvai dans cette situation. L'adrénaline montait de plus en plus en moi, mes yeux me piquaient, tous les objets dans le couloir commencèrent à trembler. Mes pouvoirs et ma colère prenait le dessus sur mon envie de garder ma couverture.
Sans que personne ne s'y attende, même pas moi, Marco ainsi les objets qui avaient volé hors des casiers plus tôt s'élevèrent et se mirent en face de moi. J'avais perdu le contrôle, je n'arrivai plus à me calmer. Ça allait très mal finir pour lui.
"Tu croyais vraiment qu'un misérable loup comme toi pourrait m'arrêter, Marco ?" dis-je dune voix que je ne reconnaissais pas, tout en me levant, "Sais-tu pourquoi l'ordre et les créatures surnaturelles ne veulent pas laisser les hybrides vivre ? Parce qu'ils ont peur, Marco. Ils savent que nous sommes plus forts, plus puissants, et ils ont peur qu'un jour, nous prenions le contrôle de tout ce qu'ils ont passé des siècles à bâtir."
Mes pieds ne touchaient plus le sol et, ainsi, je m'approchai petit à petit de Marco. Je ne comprenais pas ce qui se passait, ça ne m'était jamais arrivé. Je ne m'étais jamais autant laissée emportée par la colère. Je ne savais même pas que je pouvais atteindre un tel niveau de puissance. Mais j'étais justement trop en colère pour réfléchir.
Sans que je ne l'ai vraiment décidé, ma main alla à la rencontre de la gorge du membre de l'Ordre en face de moi et commença à la serrer, tout doucement, alors qu'un sourire mauvais faisait son apparition sur mon visage.
"Vous êtes allez trop loin, cette fois. On ne peut plus faire marche arrière." commençai-je, "Tu vas devoir mourir, ici et maintenant, Marco."
Mon emprise sur sa gorge se resserra soudainement et, alors que je commençai à ressentir une satisfaction malsaine, une voix m'empêcha d'achever mon action. Je restai figée, sans savoir quoi faire, mais ma main de relâchait pas sa prise. Je ne comprenais juste pas.
"Arrêtes ça, Margot. Tu as raison : tu ne pourras plus faire marche arrière, après ça."
"Et alors ? Ce ne sera pas le premier que j'aurai tué !" lâchai-je, amer.
"Oui mais pas dans ces conditions. Qu'est-ce que tu crois qu'il t'arrivera si les meutes font le rapprochement entre ta présence de courte durée sur ce territoire et la mort d'un membre de l'Ordre ? Ils te traqueront et te tueront !"
Mes yeux étaient toujours rivés dans ceux de Marco qui perdaient peu à peu de leur éclat. Je n'arrivais pas à détourner les yeux, même pas pour essayer de comprendre la présence anormale de mon père en dehors de mes rêves. Mais je fus obligée de dévier mon centre d'attention lorsqu'il aborda un sujet qu'il avait toujours évité :
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Projet Hybride
WerewolfOn m'a dit que je devrais vivre une vie normale, m'amuser, profiter. Mais comment faire, si tout ce qui devrait être qualifié de 'normal', dans ma vie, m'a été enlevé ? Quand je suis, moi-même, loin d'être normale ? Obligée de me cachée pour vivre...