Chapitre 50

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C'était un bel appartement. Enfin, un joli loft ; grand salon avec écran plat et sofas nickels, cuisine spacieuse accotée à une salle à mangée gracieuse, bureau aux couleurs accueillantes. À l'étage, l'une des salles de bain comprenait une douche et une baignoire jacuzzi, il y avait plusieurs salles dont je ne connaissais pas l'utilité ainsi que plusieurs chambres. Chambres qui, d'ailleurs, étaient vides. J'avais été extrêmement contrariée de constater que mon effet de surprise serait ruiné parce que cet homme ne savait pas s'imposer un couvre feu.

D'ailleurs, où était-il ? Ne pouvait-il donc pas rester en place, comme tous les vieux sorciers de son âge ? Franchement, il m'énervait. Mais j'avais su prendre sur moi. Il se peut que j'ai détruis quelques affaires avant d'enfin écouter Dwayne, mais j'avais fini par me calmer. Et nous avions installé le matériel dans le salon.

Oh, je ne l'ai pas précisé ? Nous avions transformé le somptueux salon en une grande salle de torture. C'était magnifique. Et le temps qu'il m'avait fait perdre en étant absent, je l'avais mit à profit pour développer un peu mon imagination. À l'origine, je voulais juste l'attacher sur une chaise et le torturer ; mais j'avas eu le temps d'attacher des chaînes au plafond (par la magie, bien sûr), ce qui me permettrait de m'amuser encore plus.

Les seules choses que j'avais laissées en place dans le salon étaient les cadres et l'écran plat – j'en étais tombée amoureuse. Et, comme je m'ennuyai, j'avais mis un peu de musique. De la musique relaxante parce que je voulais être parfaitement relaxée avant de commencer mon travail.

Dwayne, lui, n'était pas du même avis que moi ; il était littéralement debout devant la porte, droit comme un piquet, attendant le retour de notre invité – enfin, notre hôte. Nous avions des idées et des méthodes totalement différentes ; ce soir, il serait le méchant policier et, moi, le gentil... Enfin, j'essaierai.

Nous étions là depuis près d'une heure lorsque j'entendis les pas de mon acolyte s'approcher de moi. J'ouvris les yeux mais ne relevais pas la tête du dos du canapé. Ça ne m'empêcha pas de détecter son hochement de tête, signifiant que l'homme s'approchait. Je ne fis alors que sourire et refermer les yeux. Dwayne retourna près de la porte ; mais pas devant, cette fois-ci, derrière. Son seule rôle, pour l'instant, était de s'assurer qu'il ne fasse pas demi-tour immédiatement.

J'entendis alors la porte s'ouvrir et des pas approcher de moi. Ce n'étaient pas les pas discrets de Dwayne, mais c'en étaient de lourds, accompagnés par des reniflements gras.

"Qu'est-ce que..."

J'ouvris alors les yeux et relevai la tête pour observer l'homme. Il regardait son salon d'un air ahurit, surprit de voir que plus rien n'était à sa place. Puis son regard tomba sur moi, et il plissa les yeux. Je n'étais pas surprise qu'il ne me reconnaisse pas – il ne pouvait pas voir dans le noir. Mais moi je le voyais très bien. Je vis très bien ses yeux s'écarquiller en voyant ma silhouette quitter le canapé et se diriger vers lui.

L'homme se mit à reculer en jurant, tâtant les murs avec difficulté, sûrement à la recherche de l'interrupteur. Le temps qu'il le trouve, j'étais en face de lui.

"Toi... !" s'écria-t-il.

Avant même qu'il n'ait eu le temps de totalement réaliser ce qu'il se passait, je lui plantais la seringue que je tenais depuis plusieurs heures dans le bras. Il poussa un autre cri et recula prestement.

"Bonsoir." souris-je.

"Qu'est-ce que tu fais ici ?!"

"Je voulais vous rendre une petite visite, avant que vous partiez. Je pense qu'on a des choses à se dire." dis-je en me décalant pour lui indiquer le salon.

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