Chronique d'Aby - Serais-je enfin épargnée par la vie ?

PARTIE 49 -

Les 2 parties qui vont suivre sont officiellement les parties les plus difficiles que j'ai eu à écrire.
Issaya et Mya ? C'est rien à côté.
Mon agression ? C'est rien à côté.
La mort d'Hassan ? C'est rien à côté.
Je veux aucun jugement et je le répéterais au début de chaque partie.

PARTIE 49 -

Moi: WAAAASSSSSSIIIIIIIIIMMMMMMM

Puis plus rien.

..: MLLE !!! MLLE RÉPONDEZ

J'ouvre doucement les yeux

...: MLLE VOUS M'ENTENDEZ ??? FAITES NOUS UN SIGNE !!

Je les entendais très bien mais j'étais dans l'incapacité de parler. La voiture était retournée. J'avais la tête en bas. Yavais du sang et des débris de verre partout. Ma première pensée était envers mes enfants puis envers Wassim. J'ai tourné la tête et l'ai vu, la, dans la même position que moi, inconscient.

Alors la j'ai poussé un cri.

Moi: Wassim ???!!! Wassim répond moi stp !!!!!!!

En voyant que j'étais totalement consciente les ambulanciers se sont activés pour essayer de me tirer de la. Puis de nouveau, trou noir.
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J'ouvre doucement les yeux. Mes oreilles, bourdonnent tandis que mon cerveau va exploser.
Il y a trop de bruit autour de moi. Impossible de comprendre ce qui se passe réellement. Je pense à Wassim. Je crie, je crie son nom, on m'ordonne de me calmer. Comment me calmer quand la dernière vision que j'ai de mon mari c'est son visage inconscient et ensanglanté ?

On m'apporte au bloc opératoire. J'étais hystérique. Je pensais qu'à lui. Je priais pour qu'il lui soit rien arrivé de grave. Je priais pour que quelqu'un réponde enfin à mes questions.

Le médecin est venu me voir

Medecin: Bonjour je suis le Medecin ****** , on a besoin de vous faire une césarienne d'urgence. Vos enfants sont en très mauvaise posture

Il parlait tellement vite. Je comprenais qu'un mot sur deux mais quand j'ai compris que la vie de mes filles en dépendait je me suis calmée. Ils m'ont fait une césarienne. Ça s'est fait très vite. J'ai à peine eu le temps de les apercevoir.

Aucune des deux n'a pleuré. Sur le coup je me suis dit que j'avais tout perdu mais il fallait que je reste calme. Après la césarienne on m'a apporté dans une pièce. J'avais des points de suture à recevoir au visage.
Je ne souhaite à personne de recevoir des points de suture. On est pas anesthésié et la douleur est juste horrible.

Infirmier: Vous savez madame, ça fait 15 ans que je suis infirmier et de toute ma carrière je n'ai jamais connu ça. Je ne sais même pas comment vous avez fait pour rester en vie après un tel accident. Dans le meilleur des cas vous auriez dû être dans le coma, mais non, vous êtes la, totalement consciente de tout ce qui se passe. Je ne sais pas qui veille sur vous, mais en tout cas remerciez le.

J'ai pas répondu.
On m'a monté dans une chambre.
Le temps d'attente ? In-ter-mi-nable. J'en pouvais plus. Je faisais que pleurer. Je ne savais pas si je devais pleurer pour mes filles ou pleurer pour Wassim alors je pleurais pour les trois.

Je ne sais combien de temps après une infirmière est venue avec deux petits berceaux.
À l'intérieur ? Mes filles. Alors la mes larmes ont redoublé. Je m'attendais au pire mais enfaite elles n'avaient strictement rien, elles étaient nées prématurément de deux semaines ce qui était très correct pour des jumeaux. C'était le 3 octobre 2012.
Je ne savais même pas laquelle prendre en première