chapitre 1

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-Non non tante Dibor,ne me le prends pas, criait Wouly.
-Tu ne mérites pas de garder cet enfant .
-Ne m'enlève pas mon fils, non non non

-Je l'eleverai moi même et à mon image c'est-à-dire comme le vrai Satan

-Non je t'en supplie, rends le moi, Noooooooonnnnnnnn
Brusquement WOuly sauta. Réveillée, elle prit deux grands verres d'eau comme elle avait fait monter une bouteille la nuit dernière.
Encore ce maudit rêve disait-elle amèrement .
Elle craqua. Deux grosses larmes et profondes se détacherent de ses yeux et vinrent mourir dans l'estuaire de ses joues. Non pas parce qu'elle faisait le même rêve jour pour jour depuis 14ans mais aujourd'hui et depuis 2mois son mari n'était pas à ses côtés pour apaiser sa peur. Elle sanglotait pleurait, criait, cassait tout ce qui se trouve à côté d'elle.
Elle se sentait meurtrie, frappée par la douleur. Elle a de quoi. Rien n'est plus dur que de se réveiller seule dans une si grande chambre. Une femme abandonnée:c'est ce qu'elle était devenue et c'est ce que son mari avait fait d'elle.C'était sûrement son nouveau nom. Sa vie a basculée et son mariage ne tient plus qu'à un fil, son mari a déserté la maison familiale, l'evite au bureau et ne s'enquiert plus de ses nouvelles .
-Quel bon à rien pensait-elle. Tous les hommes sont pareils, dès qu'ils voient qu'un problème s'est présenté, ils abandonnent le combat entrepris depuis le début du mariage ils oublient toutes ces années de vie passée aux côtés de leurs femmes.
Elle est retirée de ses pensées par un bruit à la porte.
-Oui qui est ce ?
-C'est moi, Amy dit-elle poliment
-Ah !qu'est ce qu'il y a demande-t-elle
-Ton petit déjeuner est prêt ma chérie
-J'arrive tout de suite retorque -t-elle.
Rapidement, elle se lève, accomplie bain, prières, maquillage avant de descendre vite les escaliers pour manger. Là bas, elle discutait avec sa ménagère qui est de surcroît sa confidente. Elle connaît tous les secrets de son mariage avec son patron.
-Tu sais quoi Amy
-Oui
-Aujourd'hui, de gré ou de force, je vais faire en sorte que Tapha m'écoute.
-Je te l'ai dit WOuly depuis le début de te confier à ton mari mais tu es très têtue.
-Je sais que tu l'as répété plus d'une fois. Aujourd'hui j'en ai fini des pleurs et lamentations.
-Bien parlé.
-J'en ai marre de me faire humiliée
-Tu es brave mais fais attention, ton mari n'est pas facile
-Je le connais très bien et c'est pour cela que je suis un peu inquiete.
-S'il t'aimes,il te pardonnera
-Bon, j'y vais
-Bonne chance WOuly
-J'en ai besoin. Le déjeuner était délicieux merci dit-elle en la prenant dans ses bras.
-Qu'est-ce que je vous prépare ce soir pour la réconciliation
-Ce que tu trouves bon
À ces mots, elle sortit, ouvre sa voiture, un cadeau de Tapha, une BMW .Elle prend la direction de la corniche, augmente le volume de sa radio et chantonne.
Arrivée au parking du consorcium, alors qu'elle verrouillait sa voiture, elle se retourne et se trouve nez à nez avec... TAPHA.
-Je... put-elle faire sortir.
-Bonjour lui lança -t-il en tournant les talons et continuant son chemin.
-Pour un début c'est vraiment pas facile, mais c'est aujourd'hui ou jamais.
Elle entre dans l'entreprise, prends le temps de saluer secrétaires et réceptionnistes
Ndoye Consortium est une entreprise familiale de Tapha qu'il a hérité de son pater,Cheikhou Ndoye. Faisant partie de l'ethnie lebou, une ethnie très présente au Sénégal. Une ethnie de pêcheurs, sise à Dakar surtout. Cette entreprise est spécialisée en conserverie d'aliments et surtout de poissons, il compte cinq usines et une usine -centre en plein centre ville.
Après avoir déposé ses affaires dans son bureau, elle prend l'ascenseur menant vers le bureau de Tapha et sans frapper, elle entre.
-Moustapha Ndoye ?
-Mais que fais -tu ici?J'avais demander à ma secrétaire de ne laisser personne me déranger.
-Je ne suis pas personne mais ta femme
-Ma femme ?tu me fais rire. Depuis quand ?je ne m'en rappelle pas
-Juste devant toi.
-J'ai du boulot alors s'il te plaît. dit-il en lui désignant la porte
-J'ai à te parler et t'expliquer...
-M'expliquer quoi ?
-La cause de notre problème.
-Tu veux dire ton problème car c'est TA sterilite .
Le sang de WOuly ne fit qu'un tour , son coeur se serra et elle eut froid .
-Quoi ?Tu as perdu ta langue. C'est vrai non que tu es stérile ou bien tu t'es trouvée un autre médecin qui t'as certifié le contraire.
-Oui je suis stérile, hurla-t-elle. Et maintenant c'est un péché ?c'est de ma volonté ?
-Si tu es venue pour me dire que ce n'est pas de ta faute ,tu perds ton temps car ce n'est pas de la mienne aussi.
-Tu ne comprends donc pas que si ça ne tenait qu'à moi, on aurait une multitude d'enfants se calmait-elle.
-Le problème c'est que tu ne peux pas. Tu ne peux pas féconder,tu ne peux pas porter mes enfants et je n'aurais pas un héritier.
Wouly s'approcha et lui prit les mains avec douceur mais il les lacha et lui donna le dos.
-Tu ne peux pas nier que tu m'aimes.
-Ne change pas de sujet, s'il te plaît.
-Tu me fais du mal en me rabaissant ainsi.
-C'est toi qui m'as fait mal en me cachant ta stérilité.
-Rectification, je ne te l'ai pas caché. Dès que je l'ai su, je te l'ai dit.
-Ah bon ?Depuis 13ans, tu ne savais pas que tu étais stérile ?
-Non je n'en avais aucune idée.
Et toutes les analyses que tu m'as faites faire ainsi que les multiples examens, les voyages en Afrique et en dehors alors qu'il s'avère que tu es incapable d'avoir un enfant. Oh mon Dieu, qu'ai je fait ?
-On a été heureux sans enfant. On ne se marie pas seulement pour avoir des enfants. Si Dieu l'avait voulu, on l'aurait déjà eu. C'est sa volonté, on n'y peut rien .dit -elle en lui posant la main sur la joue. -Tu sais Wouly ,moi ce que je souhaite ,c'est d'avoir un enfant qui me ressemble, le voir grandir, jouer, sourire, vivre, l'entendre m'appeler papa.
-Moi aussi je veux la même chose .Je souffre autant que toi ou même plus. Je n'ai jamais pensé quitté la maison ,j'ai supporté tes bonnes et mauvaises humeurs. Tu m'as détruit depuis que tu es parti.
-Que voulais tu que je fasse ?
-C'est à moi de te le dire, tu ne distingues pas le bien du mal. Tu as préféré prendre une chambre d'hôtel et tu ne te souciais même pas de mes états d'âme.
-Je suis désolé. J'ignorais cela.
-Moi aussi je le suis, tu crois que t'es excuses remplaceront ce que j'ai vécu.
-Alors comment puis je me faire pardonner.
-Voilà, tu dois juste écouter mes explications.
-D'accord, je t'écoute.
-Bien, il y a une partie de ma vie que tu ignores. Le problème de mon enfantement vient d'une fausse couche que..
-Ah, tu m'as donc trompé ?Dis le une bonne fois.
-Tu peux te taire et m'écouter comme tu l'as promis.
-Excuse-moi.
-Donc je disais...

Maux MêlésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant