Chapitre 10

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Comme il faisait très tard, il nous était difficile voire impossible de trouver un logis, quelque part où dormir. Ouzin eut la merveilleuse idée de téléphoner à Moussa , notre ami de la plage. Il accepta de nous aider en nous hébergeant dans sa somptueuse maison. Elle était si grande et si luxueuse que j'insultais intérieurement sa femme d'avoir quitté ce luxe, cette tranquillité et cette paix pour les bras d'un jardinier. Moussa nous aménagea deux chambres, l'une pour Ouzin et l'autre pour moi. Il vivait seul avec ses enfants dont il a eu la garde exclusive. Cependant deux jours après, pour ne pas abuser de l'immense gentillesse et de la grande hospitalité de cet homme, et étant donnée qu'ouzin avait réussi à trouver un appartement adéquat et non loin de son lieu de travail. Moussa aurait voulu que nous restions encore quelques temps pour leur tenir compagnie, de plus Yacine et Sarata, ses filles m'appréciaient énormément ainsi qu'Ouzin , mais ce dernier le remercia vivement avant que nous partions munis de nos valises.

Notre appartement était simplement décoré, spacieux et accueillant, elle était composée de deux chambres, un salon, une cuisine, une douche extérieure et deux dans les chambres, un patio pour que le petit ou la petite puisse jouer ou bien un lieu où nous pourrions nous détendre durant les fortes canicules.

Ne voulant pas me voir m'occuper des corvées ménagères, Ouzin engagea une domestique qui se prénommait Dior. Pour lui, je devais uniquement me concentrer sur mon bien être et celui de notre enfant. Ces mots me plaisaient énormément. Notre enfant, le mien et le sien.Bien que nous n'étions pas unis par des liens de mariage, je ne regrettai en aucun cas de porter l'enfant de mon bien aimé, cet enfant issu de notre amour, un enfant qui aurait contribué à renforcer ce sentiment qui nous animait l'un comme l'autre. Je me rendais compte de l'honneur, l'exclusivité d'être une femme et surtout une mère, le bonheur de donner vie d' "héberger" et faire grandir une simple symbiose d'ovules et spermatozoïdes et qui devenait un être avec des yeux, des oreilles, des petits bras, un petit coeur, tout d'un humain.

Même avec 8 mois de grossesse, mon ventre se voyait à peine, cela nous inquiéta et pendant notre dernière visite, le gynécologue nous rassura en nous disant que c'était parce que j'en étais à ma première grossesse. J'attendais tout comme Ouzin l'arrivée de notre bout de bois de Dieu. Les échographies, auparavant pas sophistiquées nous révéla juste que c'était un gros bébé en bonne santé et sans plus. Ma grossesse était très risquée mais je m'accrochai et le cachai à Ouzin par peur qu'il me demande de l'interrompre comme le médecin me l'a conseillé. Mon bébé était très agité dans mon ventre, il donnait tellement de coups qu'Ouzin était sûr que c'était un garçon mais intérieurement je voulais une petite princesse.

Une nuit Ouzin et moi étions blottis l'un contre l'autre dans notre canapé et pour ne pas changer, il avait sa main sous mon top, caressant mon ventre.

- Plus que quelques semaines à attendre, je suis si impatient de tenir notre fils mes bras.

- Quel fils? Je t'ai dit qu'on aura pas un garçon mais une fille.

-Je ne me suis jamais trompé dans mes prédictions. Cet enfant est forcément un garçon, les filles sont molles, elles ne tapent pas si fort. Donc d'après tout ceci et aussi le théorème d'Ousmane Mbaye, on aura un petit Ouzin et non une petite Wouly.

-Bon, moi aussi j'ai mon théorème , tu avais dit que ce serait possible qu'on ait des jumeaux ou jumelles et tu t'es trompé, tu peux aussi te tromper dans ce cas. Par conséquent, on aura une petite Wouly et non un petit Ouzin. Dis je sarcastiquement.

-C'est ça, c'est ça. Tu verras le moment venu. Au fait j'ai commandé le berceau du bébé, on le livrera dans une semaine.

- Où va-t-on le mettre ?

Maux MêlésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant