CHAPITRE 20

25.5K 1K 80
                                    

PDV Cassandre

Mon corps est figé dans le sol et je n'arrive plus à bouger. Je regarde David partir. Il ne se tourne pour me regarder. Il a une marche assuré comme s'il venait d'accomplir une mission. Je ne comprends rien à ce qu'il vient de se passer. Mais pourquoi il a fait ça? Il sait très bien que je perds totalement mes moyens quand il s'approche trop près ... Ah bah oui bien sûr, j'aurais dû y penser. C'est tout simplement très bien réfléchi. Quel crétin! Mais s'il croit que je vais arrêter le pari à cause de ce petit égarement, et bien il se trompe totalement. Je ne vais pas abandonner, il serait beaucoup trop content et je ne peux pas me permettre de lui laisser cette victoire. Cassandre je ne veux pas briser tes rêves, mais il a trouvé ton point faible. Rien qu'en étant proche de toi, tu as limite fais un arrêt cardiaque. Et alors?! Bon je pense que ma conscience a légèrement, mais je dis bien légèrement peut-être raison, mais je ne vais pas me laisser abattre pour autant.

Le vibreur de mon téléphone me fait revenir à la raison, car je n'ai pas bougé depuis qu'il est parti. Je regarde mon portable et remarque que c'est ma mère qui m'a envoyé un message:

« Coucou ma chérie, je voulais te rappeler de ne pas oublier d'aller voir ton petit frère à l'hôpital. Tu nous enverras un message après pour qu'on vienne te chercher. Bisous.»

Comme si j'allais oublier mon petit frère. Et le fait de bien préciser qu'il est à l'hôpital me donne encore plus la boule au ventre. Je suis au courant qu'il s'est fait hospitalisé et je n'ai vraiment pas besoin que l'on me le répète à longueur de journée. Je n'ai fait que penser à ce moment aujourd'hui. J'ai vraiment peur de le voir... de voir s'il a changé... C'est d'ailleurs un peu pour ça que je n'ai pas voulu aller le voir durant ces trois derniers mois.

Je reprends mes esprits et sors du lycée en direction des bus avec beaucoup d'appréhension.

* Ellipse du trajet *

Le bus me dépose à l'arrêt juste devant l'hôpital. Mes pieds m'empêchent d'avancer et je reste devant cet immense bâtiment blanc sans bouger. J'essaie de penser à de bonnes choses pour éviter de montrer ma peur à mon petit frère. Bon aller, de toute façon tu ne vas pas attendre éternellement devant l'hôpital. Je serre mes poings pour me donner un peu plus de courage et prend une grande inspiration avant de me mettre en route pour aller voir River.

Arrivé à l'intérieur, je me dirige vers le service pédiatrique. Même si cela fait depuis longtemps que je ne suis pas venu, je me souviens parfaitement de chaque élément et de chaque chemin pour aller dans la chambre de River. Je prends l'ascenseur pour monter au deuxième étage. Les portes s'ouvrent automatiquement sur l'accueil du service. Au loin j'aperçois la standardiste qui a l'air de me reconnaître. Elle se lève et me fait un très grand sourire. Je m'avance pour être plus près et lui fais un léger sourire pour paraître bien et non stressée.

- Quel plaisir! Comment vas-tu Cassandre? Cela fait depuis longtemps que nous ne t'avons pas vu! Me dit Katia la standardiste avec un grand sourire.

- Euh... bien... Dis-je en regardant tout autour de moi l'air un peu perdu.

J'essaie de garder un maximum une expression joyeuse pour ne pas lui faire remarquer que ce qu'elle vient de me dire me fait du mal. Je suis au courant de ne pas être venu à l'hôpital depuis longtemps... Je n'ai pas besoin qu'on me le rappel. Intérieurement je suis complètement paniquée.

- River n'a pas arrêté de nous dire que tu allais venir le voir aujourd'hui. Il t'attend avec beaucoup d'impatience. Me Dit Katia.

Je ne sais pas quoi lui répondre et me contente d'un simple signe de la main pour lui dire au revoir et me dirige dans le couloir qui se trouve sur ma gauche. Les murs sont vert clair et il y a des petits animaux collés un peu partout sur les murs pour donner, je pense, un aspect plus calme et détendu pour les enfants et ne pas les inquiéter. Comme si on pouvait oublier la maladie rien qu'en regardant de jolies choses... Si la vie pouvait être aussi simple et ne se résumait qu'à de simples dessins, tout cela serait tellement mieux que celle dans laquelle nous vivons...

Deux semaines, pas plus ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant