Beau brun qui semble ne pas avoir de prénom m'emmena dans un petit couloir peu fréquenté du lycée. Devrais-je avoir peur? Je ne sais pas. Ses jolis yeux chocolat me donnent confiance. Je sais, c'est ridicule, mais je n'y peux rien. Lorsque nous fûmes à l'abri des regards indiscrets, il m'accota sur le mur et posa ses mains de chaque côté de ma tête. Il me fit un petit sourire rassurant et caressa ma joue. Puis, il mit son pouce sur mes lèvres et entreprit de tracer leurs contours. Il approcha son visage du miens et déposa un bisou au coin de ma bouche avant d'entreprendre une lente et douce descente vers mon cou.
« Quel est ton nom, belle inconnue?, susurra-t-il contre mon cou.
– Lexi, je veux dire, Alexia. Alexia Johnson, chuchotais-je.
– C'est très joli, tout comme toi, complimenta-t-il.
– Et toi, qui es-tu?
– Je m'appelle Liam, mais tu peux m'appeler comme tu veux, marmonna-t-il en mordillant ma peau.
– Non, Liam, ne fais pas ça, suppliais-je. Mon frère va me tuer s'il me voit avec...
– Personne ne te ferra de mal, crois moi, m'interrompit-il.
– Liam..., murmurais-je.
– Je te veux pour moi, c'est tout. »
Pour démontrer la vérité de ses paroles, il me fit un suçon dans le cou. Je me mordais les gencives sous le pincement. Une fois terminée, il fit glisser la langue sur ma peau pour diminuer la douleur. Je poussai un soupir. Lola va clairement me faire la morale... Pour le moment, j'étais encore entourée par les bras musclés de Liam. Je regardai mes pieds, timide. Je ne m'attendais pas du tout à une telle situation! Il empoigna mon menton avec délicatesse et le releva afin que nos yeux se croisent.
« Pourquoi regarder le sol plutôt que moi?, se vexa-t-il.
– Parce que j'ai peur de ce que je pourrais ressentir, avouais-je.
– Tu n'as pas à avoir peur de quoi que ce soit, murmura-t-il tendrement.
– Mais pourquoi moi plutôt qu'une autre? Qu'est-ce que j'ai de plus?
– Tu as de magnifiques yeux qui se détourent lorsque je te fixe, tu as une jolie bouche qui sourie beaucoup, tu es mignonne et un peu naïve aussi, expliqua-t-il.
–Je ne te permets pas de me dire que je suis naïve, tu ne me connais pas!, m'offusquais-je.
– Il y a un moment que je t'observe, chérie..
–Ah oui?
–Assez en tout cas pour savoir que nous avons anglais, français et sport ensemble. Assez aussi pour être au courant que tes parents, Annabelle et Steven, travaillent pour une organisation humanitaire et qu'ils voyagent beaucoup. Tu passes la plus grande partie de ton temps avec Lola. Également pour être au courant de tes heures de déplacements du matin et du soir, avoua-t-il avec un sourire en coin.
–Elle avait raison, j'aurais dû t'éviter. Tu me fais flipper.
–Je sais.
–Je crois que je vais y aller.
–Tu pars déjà?
–Ouais, tu me fais peur.
–Je ne te ferrai jamais de mal.
