Je voulais y croire, vraiment! Je souhaitais de tout mon cœur qu’il ait raison. Je dois dire que l’idée de le quitter ne m’enchantait guère...
J’étais toujours dans ses bras, la tête enfouie sur son torse. Son corps enveloppait le mien en un geste protecteur, comme s’il voulait me préserver de tout danger. Sa main caressait mon dos afin de me rassurer, voulant mettre un terme aux larmes et aux sanglots desquels j’étais victime.
<<Ne pleure pas mon cœur, je suis là, murmura-t’il doucement.
-Oui, mais pour encore combien de temps?
-Je ne serrai jamais bien loin de toi.
-Seulement à plus de 6 kilomètres de distance qui prennent plus de 6 heures à franchir…
-Ne sois pas si pessimiste.
-C’est plus fort que moi…
-Sois forte, relève la tête et sourie!, s’exclama-t’il. Tu pars dans deux jours….
-Ne me le rappelle pas, soupirais-je en le coupant.
-Profites du temps qu’il nous reste et cesse de faire la gueule, souria-t’il en prenant mon menton entre ses doigts pour me forcer à le regarder.
-Gnnnn, ronchonnais-je.
-Sourie!
-…
-Bébé, sourie!
-…
-Ne me mène pas à bout, me prévint-il malicieusement.
-…
-Tu l’auras voulu. >>
Il mit à exécution la pire torture du monde, la plus cruelle abomination, la plus intense des trahisons; il me chatouilla. Je sais, il devrait avoir honte de lui. À sa place, j’irais me cacher dans une grotte pour ne plus jamais en sortir. Je me creuserais un trou et sauterais à pieds joins dedans. Je déménagerais sur une petite ile perdue au milieu du pacifique. Je penserais peut-être à aller vivre avec les lémures en Afrique ou me faire passer pour un koala en Australie aussi...
Liam était maintenant à califourchon sur moi. L’une de ses mains retenait les miennes sur le sol, au dessus de ma tête, alors que l’autre continuait d’effleurer mes côtes, provoquant mon rire. Ce rire qui résonnait dans toute la pièce, mélangé au sien afin de créer une douce harmonie.
<<C’est ainsi que l’on devrait passer ces dernières 48heures.
-Toi sur moi?
-Je pensais surtout au plaisir que l’on a ensemble, mais c’est une option, souffla-t’il rauquement contre mon oreille en mordillant mon lobe.
-T’es con, rigolais-je.
-Ça n’empêche rien à ce que tu as dis.
-Mais….
-Ce qui a été dit ne peut être effacé, il est trop tard chérie.
-Sauf que ce n’est pas…
-N’essaie pas de te défiler.
-C’est toi qui a mal…
-Arrête de déconner et cesse de me faire culpabiliser sur une chose que TU as pensée.
-Liam…
-Chut, lança-t’il comme argument final avant de m’embrasser. >>
Il a le moyen de me faire taire ce mec, j’vous jure… Je suis incapable de riposter.
Ses lèvres, si exquises et pourtant si avides de passion, que je ne voudrais jamais quitter. Son corps si près du mien que mon cœur bat à 100 à l’heure. Ses mains, ayant été utilisées de manière si violente autrefois et d’une infime douceur sur ma peau maintenant, qui caressent ma taille tout en restant appuyées sur le sol pour ne pas m’écraser. Ses cheveux si soyeux dans lequel je promenais mes doigts en m’y agrippant pour prolonger cette étreinte. Ce petit cocon d’amour chaud et douillet dans lequel nous étions enfermés.
Ce moment que j’aurai préféré voir durer éternellement.
