Chapitre 8

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<<Mademoiselle  Johnson, je vois que vous commencez à traîner avec les mauvais garçons, commenta l’instituteur. Si j’étais vous…

-Justement Monsieur, vous n'êtes pas moi, le coupais-je.

-Excusez-moi?, s'indigna-t'il.

-Je vous pardonne.

-Pourquoi donc, Mademoiselle Johnson, traînez-vous avec ce jeune rebelle?, questionna l'instituteur.

- Avec tout le respect que je vous dois, est-ce que je vous demande pourquoi vous fréquentez Madame Todd moi? Non. Pour quelle raison? Parce que ça ne me concerne pas. Sachez que ma vie ne vous concerne pas.

-Je suis votre tuteur scolaire jeune fille, et je suis en droit de savoir pourquoi vous fréquentez un jeune homme qui vous entraînera dans l'enfer de la drogue et qui vous ferra couler vos cours!, s'indigna celui-ci.

-Liam n'est pas celui que tout le monde croit.

- Qu'en savez-vous?

- Pas grands choses pour le moment...J'y travaille...

-Exactement. Maintenant, allez vous asseoir et faîtes votre lecture.

-La discussion n'est pas finie.

-Dans ce cas, j'y mets un terme, déclara le professeur.

-Monsieur Braun, laissez-là au moins terminer ce qu'elle avait à dire!, plaida finalement Liam.

-Tient donc, il sait parler, s'étonna Monsieur Braun. Et toi Liam, qu'as-tu à dire?

-Rien qui ne vous concerne.

- Bien. Et vous Mademoiselle?

-Tout le monde juge Liam, mais pourquoi? Serrait-ce un tueur en série?

-Non, dirent en chœur les élèves.

-Un drogué? Un pimp?

-Non, reprirent-ils à nouveau en chœur.

-Est-ce qu'il est nul à l'école?

-Non, il réussit bien, lança un surdoué.

-Pourquoi le juger alors?

-Parce qu'il est dangereux, violent et colérique, énuméra l'un des étudiants.

-Tu veux voir ces qualités de plus près?, menaça Liam.

-La critique de Monsieur Payne est terminée maintenant, coupa l’enseignant. Reprenez vos lectures et en silence cette fois! >>

Toute la classe se tut. L’étudiant qui avait parlé était pétrifié de terreur. Il n’osait plus bouger de sa chaise et n’émettait plus le moindre son. C’est à peine si on l’entendais respirer.  Je regardai les bureaux disponibles, portant attention à ceux qui se trouvaient le plus loin de Monsieur Braun. Liam prit ma main et m’entraîna dans le coin gauche de la classe, là ou 2 pupitres vides semblaient nous attendre. Je m’assis au dernier bureau, le beau brun en avant de moi.

J’ouvris mon agenda et sortis mes crayons de couleurs, m’apprêtant à commencer mon œuvre d’art. Liam se leva et se rassit à l’envers, face à moi. Il déposa ses coudes sur le dossier de sa chaise et accota son menton à l’intérieur de sa paume. Non non, je ne me sens pas DU TOUT observée…  Ça coupe mon inspiration là.

<<Tu ne commence pas?, chuchota-t’il.

-J’ai besoin d’idées pour ça, riais-je doucement.

- Tu pourrais dessiner la plus belle chose dans cette pièce, souria-t’il.

-La porte de sortie?

-Je parlais de moi, idiote, rigola-t’il.

-Pourquoi t’entêtes-tu à me vouloir si je suis idiote?, répliquais-je du tac au tac.

-Parce que c’est l’un des aspects que j’aime bien chez toi.

-Bah…Hum…Merci, je crois.

-Alors, tu as trouvé de l’inspiration?, s’enquit-il.

-C’est assez difficile à trouver en si peu de temps, me moquais-je.

-Dans ce cas, laisse faire le beau gosse. >>

Il prit un crayon et tourna mon agenda face à lui. Il posa son avant-bras sur le pupitre et entreprit de commencer à dessiner. Je le regardais faire, intriguée. Ses sourcils étaient froncés, signe qu’il était concentré. Les rides sur son front manifestaient son acharnement à améliorer la beauté de cet amas de papiers. Ses biceps se contractaient à chaque pression exercée sur le bout de bois aiguisé. Son torse se soulevait au moindre mouvement exécuté. Qu’il est sexy quand il est concentré sur une œuvre artistique! Concentre-toi sur ce qu’il grave dans ton cahier Lexi… J’essayais de voir ce qu’il faisait, mais je n’y arrivais pas. Monsieur Payne cachait la feuille de son coude dès que j’essayais de jeter un œil.

<<Liam, laisse-moi voir!, suppliais-je.

-Patience, c’est presque fini, rigola-t’il

- Mais je n’ai pas de patience!, plaidais-je

-Chut et attends, souria-t’il.

-….C’est fini?

-Oui mon enfant, papa a fini, se moqua-t’il. >>

J’agrippai mon agenda et le remis face à moi. Écris en mauve et entouré de bleu, un seul mot couvrait l’espace autrefois vide. <<Alexiam>>…

Don't Be Afraid. (Dark Liam)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant