Les parents de Liam étaient retournés au travail depuis plusieurs heures déjà. Nous sommes restés chez lui un petit moment avant de prendre la route vers chez moi, souriants comme jamais auparavant. Lorsque nous sommes arrivés, il ne restait qu’une heure avant que la cloche annonçant la fin des cours ne retentisse et que mon frère ne revienne à la maison. Nous avions donc une heure de libre, une heure rien qu’à nous.
J’insérai ma clé dans la serrure et déverrouillai la porte alors que Liam, debout derrière moi, déposait de doux baisers dans mon cou.
<<Liam, arrête, tu me déconcentres, rirais-je.
-Et alors?, souria-t’il malicieusement.
-Alors je n’arrive pas à ouvrir la porte et je commence à avoir froid. >>
Pour seule réponse, il se mit à me chatouiller afin de me réchauffer. Il me retenait d’une main, aidant mes genoux à me supporter, et effleurait mes côtes de l’autre. Il souriait diaboliquement en me regardant me tordre de rire dans ses bras, heureux. Ses doigts se posèrent sur mes hanches alors qu’il se mit à me murmurer à l’oreille.
<<Tu comptes pour moi. Tu comptes plus que tout et n’importe qui.
-Même plus que Jenna?, murmurais-je.
-Vous comptez toutes les deux pour moi, mais tu n’as pas à être jalouse.
-J’suis pas jalouse, marmonnais-je.
-Si tu l’es, mais c’est mignon, souria-t’il en embrassant ma joue.
-C’est pas vrai, je ne suis pas jalouse, m’obstinais-je.
-Je t’aime alors tais-toi, chuchota-t’il contre mon oreille. >>
Mon cœur rata un battement dans ma poitrine. Il m’a déjà dit qu’il m’aimait mais, cette fois, c’était différent. En cet instant, ce n’était que lui et moi, plantés devant chez moi à attendre comme des glands. J’ignore ce que nous attendions en fait…
Il en roula ses bras autours de moi afin de me réchauffer pendant que je persistais à essayer de déverrouiller cette fichue porte. Après plusieurs mots d’église que l’on n’est pas censés prononcer, Liam se décida à prendre la situation en main. Il enleva ma main de sur la clé et la tourna lui-même dans la serrure.
<<C’est parce que, tu vois, la porte est gelée et…
-Et?, questionna-t’il en se retenant de rire.
-Et qu’il faut donc un homme fort pour l’ouvrir.
-Je savais déjà que je suis fort, se vanta-t’il en faisant ressortir ses biceps.
-Allez maintenant, rentrons avant que mon homme fort n’attrape un rumex, riais-je en le tirant à l’intérieur. >>
Il se laissa docilement entrainé, n’opposant aucune résistance. C’est une chance! Je n’aurais jamais réussi à le faire entrer autrement, pas avec ma force d’enfant de 7 ans.
Nous enlevâmes nos manteaux et nos bottes avant de monter à l’étage. Liam s’allongea sur mon lit, les jambes croisées et les mains derrière la tête. On aurait dit un mannequin italien tellement il était sublime. Sa mâchoire carrée qui semblait avoir été découpée par les dieux, ses yeux qui provoquaient tant de sentiments en moi, ses lèvres qu’il ne cessait d’humidifier parce qu’il sait l’effet que ça me fait. Hé ouais, mon mec est sublime. Mon mec… Juste le fait de penser à ces mots me fit sourire.
<<Pourquoi tu souris tout à coup?, questionna-t’il en me regardant, intrigué.
-Parce que t’es mon mec et que je t’aime.
-Viens-là, approche, murmura-t’il doucement. >>
Je m’avançai doucement vers lui et grimpai sur mon lit avant d’aller m’étendre sur son torse, ses bras se refermant autour de moi. Ainsi entrelacés, plus rien ne comptait. Tout était parfait.
Mais ce ne le serra plus lorsque Sammy rentrera.