Chapitre 8

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Le 13 au matin, Francesca essaya encore d'appeler León, mais manque de chance, elle tomba une nouvelle fois sur son répondeur ; elle décida de lui laisser un nouveau message lui expliquant qu'elle souhaitait absolument le voir pour lui parler.

N'arrivant pas à le joindre depuis plusieurs heures maintenant, elle décida d'aller au terrain de motocross. León ne s'y trouvait pas à cette heure-là. Commençant à s'inquiéter, elle chercha dans son répertoire, le numéro de téléphone de Maxi. Il décrocha au bout de la troisième sonnerie :

- Allô ? dit-il.

- Maxi ? dit-elle à son tour.

- Oui !

- C'est Francesca. Sais-tu où se trouve León ? J'essaie de le joindre sur son portable depuis hier et je tombe toujours sur sa messagerie, je lui ai laissé plusieurs messages... et il ne me rappelle pas. Actuellement, je suis encore au terrain de motocross et il ne s'y trouve pas. Je suis inquiète car il était effondré malgré tout, d'être séparé d'elle, il souffre de ne plus être avec, il l'aime énormément et c'est réciproque. On doit les réconcilier.

- Je veux bien mais comment ? Et puis, tu oublies que Violetta est fière, c'est de famille, remarque ! Et non, je ne sais pas où il est ! Je pourrais aller au terrain en début d'après-midi.

- Super ! Bon d'accord, merci ! Au cas où tu le vois, appelle-moi, s'il te plaît. Je dois absolument lui parler. Ils doivent se remettre tous les deux, c'est leur destin.

- Ok ! A plus !

- A plus !

Francesca et Maxi raccrochèrent puis chacun vaqua à ses occupations. Dans l'après-midi, elle chercha de nouveau, et un peu partout León pendant plusieurs heures. Elle ignorait totalement qu'il se trouvait dans ce lieu qu'il avait découvert il y a deux ans maintenant, et qu'il l'a fait découvrir à Violetta l'année dernière.

Il avait besoin d'être seul pour réfléchir, savoir ce qu'il souhaitait faire : être auprès de Violetta, à son chevet, pour lui parler encore de ce qu'il ressentait pour elle, cet amour grandissant au fil des jours.

A l'heure qu'il est, il ignorait complètement qu'elle s'était réveillée de son coma. Il souffrait quand même beaucoup de ne pas être à ses côtés mais le souhaitait-elle ? Il ne voulait pas s'imposer étant donné que leur dernière rencontre avait été très houleuse.

Ce sont toutes ces questions qu'il se ressassait sans arrêt dans sa tête. Il pensait de trop et ça le rendait extrêmement malheureux :

"Non, je ne peux plus ! Je souffre trop quand je pense à elle mais je souffre aussi en étant loin d'elle ! Qu'est-ce que je peux faire ? Je suis persuadé... qu'elle ne veut plus être avec moi ! Allez, León, ne pense plus à elle, oublie-la ! Elle sera mieux sans toi !"

Il préféra quitter ce magnifique lieu qui lui rappelait trop les merveilleux moments passés avec elle, et certainement ne plus y revenir car Violetta, assise sur ce banc, lui revenait sans arrêt devant les yeux... pour aller là où son cœur lui disait d'aller.

Trente minutes plus tard, il arriva au terrain de motocross, se changea très vite puis se mit en selle pour faire un échauffement et accepta de participer à une course qui aura lieu dans l'après-midi. Il décida d'y rester jusqu'à la tombée de la nuit.

Maxi alla le voir dans l'après-midi et attendit qu'il finisse ses tours de piste. Arrivé au motocross, Maxi envoya un message à Francesca. León rentra au stand afin que les mécaniciens vérifient la moto et remettent du carburant pendant que tous les deux parlaient ensemble :

- León ? Où étais-tu ce matin ? Francesca te cherche partout.

- Ah ouais ? Pourquoi veut-elle me voir ?

- Tu n'es pas au courant ? Tu n'as pas écouté ton répondeur ?

- Non ! La batterie de mon téléphone est H.S. et je n'ai pas eu le temps de le recharger hier soir. Je passe presque tout mon temps libre ici. Pourquoi ?

- Violetta... commença à dire Maxi.

- Maxi, je t'arrête tout de suite. Si c'est pour me parler de Violetta, je ne préfère pas. J'ai beaucoup souffert et je souffre encore, je ne souhaite qu'une chose, c'est de tout oublier, ne penser à rien d'autre qu'à ma seconde passion. C'est pour cela que je suis là. Je ne veux penser à personne et encore moins à la fille que j'ai cru aimer. J'y ai longuement réfléchi cette nuit et encore toute la matinée, c'est pour ça que vous ne m'avez pas trouvé. J'en reviens toujours à la même chose : elle sera plus heureuse sans moi donc j'ai décidé de la laisser tranquille. Je ne l'importunerai plus dorénavant. Je ne retournerai pas à l'hôpital pour la voir... Et je... ne reviendrai pas au Studio, comme ça, on ne se croisera plus !

- León ? Ta moto est prête ! dit un mécanicien.

- J'arrive ! cria-t-il au mécano. Bon ! Il faut que j'y retourne... annonça-t-il à Maxi sans lui laisser le temps d'en placer une.

- León ? Il faut que tu saches... commença-t-il à dire.

- A plus, Maxi !

Maxi parla dans le vide :

- Je voulais te dire que Violetta est sortie du coma et qu'elle souhaite te voir...

León avait enfourché sa moto, la démarra et retourna sur la piste. Francesca arriva à ce moment-là :

- Où est León ? demanda-t-elle, essoufflée.

- Il vient de retourner sur la piste... Je n'ai même pas pu lui annoncer que Violetta était sortie du coma, il ne m'en a pas laissé le temps. Je l'ai dit dans le vide. Il m'a dit qu'il avait longuement réfléchi cette nuit et ce matin, c'est pour cela que nous ne l'avons pas trouvé et qu'il ne l'importunera plus et qu'il la laissera tranquille. Il a dit juste avant qu'il ne voulait penser à personne et encore moins à Violetta et qu'elle sera plus heureuse sans lui. Ah oui et... qu'il ne reviendra pas au Studio comme ça, ils ne se croiseront plus.

- Ce n'est pas possible ? C'est un véritable cauchemar ! Ça ne s'arrêtera donc jamais ?

- J'en ai bien peur ! Non, pas un cauchemar juste une mauvaise passe pour nos deux amoureux. Je viens de penser à quelque chose...

- A quoi ? dit-elle.

- Et si on laissait Violetta reprendre plus de forces, qu'elle sorte de l'hôpital et que nous les aidions seulement après, suggéra Maxi.

- Ce n'est pas une si mauvaise idée. Maxi, tu es super !

- Je sais, je sais ! dit-il, avec ironie.

Bien qu'ils soient tout de même un peu tristes, ils réussirent à rire pendant un court instant puis quittèrent le terrain de motocross afin de laisser León seul à sa deuxième passion. Elle lui donnait tellement d'adrénaline qu'il arrivait à oublier ses problèmes, tous ses problèmes.

A suivre...

Le Destin *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant