Chapitre 44

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Mi-février.

León n'avait même pas pu passer Noël en famille. Il était à longueur de temps sur les routes. Deux mois et demi étaient passés et Violetta arriva à son sixième mois de grossesse. Si León rentrait, elle ne pourrait plus le lui cacher. Un soir, il l'appela :

- Bonsoir, mon amour ! Comment tu vas ?

- Mieux... maintenant que tu m'appelles. Tu me manques terriblement, León. Quand rentres-tu ?

- A vrai dire, je n'en sais rien. Je voudrais tellement être auprès de toi et de notre fils mais j'ai encore une trentaine de concerts à faire donc disons dans un bon mois.

- Ah ! dit-elle extrêmement déçue.

- Mon amour, qu'est-ce que tu as ?

- Non, rien... enfin si, je te voudrais à mes côtés. Tu me manques tellement. Je sais que ta carrière est très importante pour toi et je te soutiendrai tout le temps mais ça commence à durer et vivre sans toi m'est très difficile, lui avoua-t-elle avec des sanglots dans le fond de la gorge.

- Ma chérie ! Toi aussi, tu me manques. Je voudrais tellement te serrer dans mes bras, sentir ta peau contre la mienne, tes lèvres sur les miennes... Je t'aime, Violetta ! Ne l'oublie jamais !

- Je le sais que tu m'aimes mais...

- Je suis désolé, mon amour mais il faut que je te laisse car je dois dormir parce que demain, je dois encore répéter et le soir, j'ai un concert. Je te rappellerai dès que je pourrai. Je t'aime très fort, mon amour. Je t'embrasse ainsi que notre fils.

- Oui, moi aussi, je t'embrasse... dit-elle tristement.

Elle n'avait pas fini sa phrase qu'il avait déjà raccroché. Elle se coucha mais eut beaucoup de mal à trouver le sommeil.

Quant à León, il était tellement fatigué, qu'il s'endormit très très vite.

Ce fut la même rengaine tous les soirs les trois semaines et demie qui suivirent. Violetta voulut prendre les devants car elle approchait des huit mois de grossesse et il fallait que León soit informé qu'il sera bientôt à nouveau père. Elle lui téléphona et ce fut encore cette fille qui décrocha :

- Allo ?

- Bonjour, je suis Madame Vargás, je veux parler à mon mari.

- C'est impossible ! Il répète avec les musiciens et les danseurs, je ne peux pas le déranger. Rappelez plus tard.

Elle raccrocha au nez de Violetta sans que celle-ci puisse dire quelque chose.

Quand León appelait, elle ne voulait surtout pas se disputer avec lui, par conséquent, elle décida encore de ne rien lui dire cette fois-ci.

Francesca se faisait pressante auprès de son amie qui, lorsqu'elle appelait son époux, était tout le temps bloquée par cette fille. Et rien ne changea les quinze jours suivants.

Violetta avait de plus en plus de mal mais continuait à faire des choses chez elle, comme bouger des meubles, porter des cartons très lourds, faire du rangement dans un placard. Elle n'aurait pas dû en faire autant car malheureusement, elle eut de très grosses douleurs dans le ventre et appela en urgence Francesca qui arriva avec Diego. Cette dernière s'inquiéta et lui demanda :

- Violetta, qu'est-ce qui s'est passé ?

- J'étais en train de ranger l'armoire du haut et à force de monter, descendre, j'ai ressenti de très vives douleurs dans le bas-ventre... Mais ça va mieux ! Je peux continuer...

- Non ! cria Francesca. Tu es inconsciente ou quoi ? Tu veux perdre le bébé ? On t'emmène à l'hôpital et tu ne discutes pas. Je vais voir une de tes voisines pour savoir si elle peut garder Enzo un moment et j'appellerai Angie pour lui demander de venir le récupérer. Ça urge donc on va aux urgences. Tu veux mettre ta vie et celle de ton enfant en danger ?

Le Destin *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant